Harcèlement de rue : Mathias Reynard s'attaque au fléau
Mathias Reynard part en guerre contre le harcèlement de rue.

Mathias Reynard part en guerre contre le harcèlement de rue.
Dans un premier temps, il demande que le Conseil fédéral évalue l'ampleur du phénomène. Une réponse devrait tomber déjà vers la fin mai. Puis, par le biais d'un postulat ou d'une motion, le conseiller national saviésan réclamera un renforcement des dispositions pénales. Car, la plupart du temps, les diverses manières dont se manifeste le harcèlement de rue ne tombent pas sous le coup de la loi.
Jusqu'ici, un pays a décidé de donner un sérieux tour de vis pour tenter de juguler ce fléau : le Portugal. Le code pénal y a été modifié en décembre 2015. Désormais, insulter une femme dans la rue ou lui mettre la main aux fesses est passible d’une peine allant de un à trois ans de prison ferme.
En France, une étude a été conduite il y a deux ans en Seine-St-Denis et dans l'Essonne. Elle a révélé que 100% des femmes qui utilisent les transports en commun ont subi au moins une fois dans leur vie du harcèlement sexiste ou une agression sexuelle.
Enfin en Suisse, pas ou peu de données. C'est justement l'un des motifs de l'intervention de Mathias Reynard. Seule Lausanne a commandé une enquête exploratoire. Selon ce sondage, dont les résultats ont été publiés en décembre, 72% des femmes interrogées, âgées de 16 à 25 ans, ont été victime de harcèlement de rue en 2016. Une dizaine de plaintes, uniquement, a été déposée.