Gravir le Cervin en virtuel : c’est désormais possible au Musée suisse des transports à Lucerne
La nouvelle attraction de réalité virtuelle du Musée suisse des transports propose de gravir un mur d'escalade pour simuler l'ascension du Cervin. Et ce sont le freerider Jérémie Heitz et le guide de montagne zermattois Samuel Anthamatten qui accompagnent les utilisateurs.
Sortir du bivouac de Solvay, qui trône sur un minuscule éperon rocheux du Cervin, et se lancer dans les derniers mètres pour atteindre le mythique sommet: vous êtes dans la peau d'un alpiniste. C’est la nouvelle attraction du Musée suisse des transports à Lucerne. Une aventure d’escalade virtuelle, mais incroyablement réaliste, promettent les concepteurs.
Première mondiale
C’est aussi une première mondiale : trois ans de planification ont été nécessaires pour peaufiner cette expérience de réalité virtuelle. Développée par Garidi Films à Genève, en collaboration avec Red Bull Suisse et le Musée suisse des transports, elle a été réalisée en étroite collaboration avec des athlètes et guides de montagne valaisans, mais aussi des ingénieurs et des spécialistes de la capture du mouvement. «L'idée est née du rêve de deux Genevois de Garidi Films: rendre accessible à tous le sommet le plus inaccessible des Alpes», explique Olivier Burger, responsable communication au Musée suisse des transports à Lucerne. «La nouvelle technologie 3D, c'est l'agence X Studios à Orlando, aux Etats-Unis. Ils ont transformé les images de drones et de l'ascension des Valaisans Jérémie Heitz et Samuel Anthamatten en une activité réaliste.» On ne reste plus assis dans son fauteuil, on grimpe vraiment une paroi rocheuse.
Guide valaisan
Impossible de se lancer seul dans l’ascension du Cervin. L’attraction débute donc par un film d’introduction mettant en scène le freerider des Marécottes Jérémie Heitz. Et c’est un avatar de l’athlète et guide de montagne zermattois Samuel Anthamatten, qui emmène l’utilisateur tout au long de cette expérience. «C'est clair, une ascension réelle, c'est 240 fois plus long. A la montagne tu as le vent, le froid et tout. Mais j'étais étonné, parce que c'est vraiment bien fait».
«Quand tu sors de la Solvay, tu as vraiment l'impression d'être sur la montagne.» Samuel Anthamatten
L'expérience virtuelle a été construite à partir d'un scan photogrammétrique 3D du Cervin et d'un total de plus de 14'000 km2 de chaînes de montagnes cartographiées par drone. Samuel Anthamatten a testé l'attraction. «Quand tu sors de la Solvay (le refuge de Solvay trône à 4003 mètres, sur le fil de l'arête est du Cervin, ndlr), tu as vraiment cette impression d'être sur la montagne. Tu peux regarder autour de toi. Et ce qui est très spécial, c'est que normalement avec un casque de réalité virtuelle tu ne peux pas trop bouger. Mais là, tu peux vraiment grimper sur le Cervin: tu grimpes sur un mur d'escalade et quand tu regardes autour de toi, tu peux voir tout le panorama des Alpes.»
Samuel Anthamatten espère que cette expérience virtuelle d’alpinisme donne le goût de la montagne aux jeunes. L’attraction est accessible à partir de 12 ans.