Gel d'avril : énormes pertes pour la Suisse
En Suisse, les premières estimations des dégâts dus au gel se précisent.

En Suisse, les premières estimations des dégâts dus au gel se précisent.
Et les chiffres ont de quoi impressionner : les pertes atteignent plus de 100 millions de francs rien que pour les cultures fruitières. La vigne n'a pas encore de chiffres, mais plus de 5500 hectares ont été touchés à des degrés divers.
Et le Valais est touché de plein fouet : la prodction nationale d'abricots, réalisée à 96% en terres valaisannes, est divisée par deux, avec environ 4'500 tonnes au lieu des 9000 habituelles.
Pour les cerises du canton, entre 50 et 60% de pertes au final, selon les estimations d'Olivier Borgeat, secrétaire général de l'Interprofession des Fruits et Légumes du Valais. La récolte espérée se situera entre 50 et 60 tonnes. C'est mieux que sur l'ensemble du pays, les volumes de cerises n'atteindront qu'un quart d'une saison normale, les étals suisses ne pourront proposer que 800 tonnes contre 3000 normalement.
En revanche, le Valais s'en sort plutôt bien avec les pommes : les dégâts aux vergers s'élèvent entre 5% et 10% dans le canton contre 80% en Suisse centrale. Pour les pommes et poires, la récolte nationale est amputée d'environ un tiers.
Toujours dans le pays, pour les petits fruits, la situation s'annonce moins catastrophique. Les fraises accusent une perte de 20% par rapport à la norme (2016 était déjà en dessous des attentes en raison de problèmes de pourriture). Les évaluations sont en cours pour les framboises et groseilles, tandis que les myrtilles et mûres n'ont pas subi de dégâts.
Pour la vigne, il est encore trop tôt pour tirer un bilan chiffré des dégâts. Il faut attendre au minimum la floraison en juin, explique Chantal Aeby, de la Fédération suisse des vignerons. En Valais, près de la moitié du vignoble est atteint à 70%, voire 100%. En Suisse, les surfaces totales touchées par le gel atteignent plus d'un tiers des 14'800 hectares viticoles, selon un bilan établi fin avril.