Gel : « Il est encore trop tôt pour évaluer les dégâts »
Les arboriculteurs valaisans se battent contre le gel depuis quatre jours. Ils devront encore affronter une nuit de températures négatives. Si aucun bilan ne peut être établi pour l’instant, certaines zones ont été plus touchées que d’autres. Une problématique que le Canton essaie de résoudre.

Les arboriculteurs valaisans voient le bout du tunnel. Ils ont passé les dernières nuits à protéger leurs cultures contre les températures négatives. Cet épisode de gel devrait s’achever mercredi matin. L’aspersion d’eau a été le moyen de lutte le plus utilisé dans les vergers. Sur le coteau, les producteurs ont privilégié les bougies, pour des raisons de sécurité.
Aucun bilan précis pour l’instant
Ce sont surtout les abricotiers qui sont menacés, puisqu’ils sont actuellement en fleur. L’Office cantonal d’arboriculture et cultures maraîchères déclare qu’il est encore trop tôt pour évaluer l’ampleur des dégâts. « Nous effectuerons des pointages ces prochains jours. Nous allons prélever quelques fleurs et observer si leur pistil est gelé. Ça nous donnera une certaine indication. En revanche, il sera difficile, à partir de ces pointages, de tirer des conclusions pour l’ensemble des vergers valaisans », explique Sébastien Besse, responsable du secteur politique et économie arboricoles à l’Office cantonal d’arboriculture.
Celui-ci ajoute que la vague de froid des dernières nuits n’est pas comparable à celle d’avril 2017. Il y a quatre ans, le gel avait provoqué des dégâts importants dans plusieurs secteurs agricoles, notamment la viticulture et l’arboriculture. La perte financière totale s’était élevée à 70 millions de francs.
Impact différencié selon les régions
Bien qu’il soit impossible, pour le moment, d’établir le moindre bilan, le Canton a quand même effectué certaines observations. « La nuit de samedi à dimanche a été la plus froide. Une lutte générale a donc dû être menée. Il faut aussi noter qu’on peut avoir de grandes différences de température selon les secteurs. Dans la nuit de vendredi à samedi, on a observé un gel très léger dans la région de Martigny, ce qui n’a pas nécessité l’enclenchement des moyens de lutte. En revanche, dans la région de Sierre, on a atteint des températures de -5 à -7 degrés », raconte Sébastien Besse.
L’Etat du Valais a essayé de résoudre le problème de l’impact différencié du gel. Après 2017, le Canton a soutenu financièrement la mise en place d’un système d’alerte. Ce dernier comprend un réseau de stations météo installées entre Martigny et Sierre. Ce système permet d’informer plus précisément les producteurs sur les conditions climatiques locales.