Frédéric Favre : "J'ai un double sentiment : je suis très déçu mais il y a aussi une bonne nouvelle"
Ce mercredi était une journée mi-figue mi-raisin pour le conseiller d'État en charge du sport Frédéric Favre. La Suisse n'obtiendra pas de JO en 2030 et 2034 mais elle poursuivra les discussions, seule, avec le CIO pour les suivants. Il se dit déçu mais se réjouit de la suite du projet de 2038.
Il n’y aura pas de Jeux Olympiques d’hiver en Suisse en 2030 et 2034. La France a été préférée par le Comité International Olympique (CIO) à la Suède et à la Suisse. L’officialisation de l’Hexagone comme pays-hôte devrait avoir lieu l’été prochain.
« Quand on est compétiteur, on a envie de gagner tout de suite », a déclaré le ministre valaisan en charge des sports, un des promoteurs de la candidature suisse, avant de reprendre « Mais, c'est la première fois que le CIO s'engage à dialoguer avec un seul pays pour une édition des JO, celle de 2038, et ce, jusqu'en 2027 », a-t-il observé.
La Suisse peut encore espérer
« La déception l'emporte. Ensuite, nous remettrons l'ouvrage sur le métier », a ajouté le conseiller d'Etat. Au contraire de Stockholm, le troisième candidat, une nouvelle fois recalé, la Suisse peut donc encore espérer (sachant que l'édition 2034 est promise à Salt Lake City).
Le projet suisse se voulait novateur, avec des compétitions dans tout le pays sur des sites déjà existants, organisées de façon décentralisée, pour des Jeux "à taille humaine". En creux, M. Favre a reconnu que ces qualités ont aussi été un handicap pour 2030.
« Le CIO a reconnu la valeur de notre projet, mais il faut encore du temps pour l'affiner. Les délais politiques en Suisse sont tout autres qu'en France », a conclu Frédéric Favre, en référence aux scrutins populaires qui peuvent retarder ou empêcher les projets en Suisse.