Flash-ball : décriée en France, l'arme ne risque pas de sortir de l'arsenal de la police valaisanne
Des yeux crevés.
Des yeux crevés. Des mâchoires cassées…
L'usage du flash-ball par les forces de l'ordre françaises fait polémique.
Utilisé par les polices de l'Hexagone lors de manifestations des gilets jaunes, le "lanceur de balles de défense" – le LBD40 fabriqué à Thoune – fait aussi partie de l'arsenal des polices en Suisse avec le modèle GL06.
Du coup, les débats agités chez nos voisins ont également provoqué des discussions au sein de la Conférence des Commandants de police de la Suisse romande, de Berne et du Tessin. La conclusion est claire : pas question que le "flash-ball" soit écarté. Mais la politique de son utilisation doit faire l'objet de consignes strictes.
Une utilisation "réservée" et peu fréquente
En Valais, seuls les groupes d'intervention de la police cantonale peuvent en disposer. " Ils peuvent l'être uniquement contre un individu jugé dangereux et menaçant pour l'agent ou pour toute autre personne… Jamais contre des groupes", explique le Commandant Christian Varone (interview ci-dessous). Elle doit son intérêt au fait qu'elle évite "l'usage de l'arme de service, létale par définition".
De l’insertion professionnelle à l’intégration sociale
A Berne, en revanche, la police cantonale a testé le LBD dans des contextes de rassemblement. Récemment lors du rassemblement anti-WEF dans la capitale, c'était en janvier. Mais également l'automne passé lors d'une soirée qui a mal tourné dans le centre culturel alternatif de la Reitschule. Lors des affrontements, deux personnes avaient été blessées par des flash-balls selon les gérants du centre.
En terres valaisannes, l'usage du GL06 reste rare : je n'ai pas souvenir d'une utilisation, en tout cas pas régulière de ce type d'arme… On a eu parfois recours à des balles en caoutchouc lors de matchs du FC Sion… mais c'est un usage véritablement très limité et ce n'est en tout cas pas la règle chez nous de le faire systématiquement", conclut Chrisitan Varone.