Fin des activités pour ValVision et sa vitrine de promotion: "Nous avions mis la barre trop haut"
La décision a été prise fin octobre dernier: la coopérative ValVision sera dissoute.
La décision a été prise fin octobre dernier: la coopérative ValVision sera dissoute. Cette société, c'était avant tout un grand projet, à la fin des années 90: créer une plateforme physique pour promouvoir les produits du canton; ceux du terroir agricole mais également les activités touristiques. Une vitrine, dimensionnée pour accueillir des cars de touristes. "Nous ne voulons pas simplement devenir un kiosque supplémentaire qui écoule de la viande séchée, annonçait à la presse le président de l'époque, Dominique Sierro. Nous désirons représenter une sorte de site Internet grandeur nature basé sur l'interaction". Le budget annuel annoncé alors, en 1998, était de 1 million de francs.
Si des actions ciblées et ponctuelles ont été organisées grâce à ValVision (stands, création de cahier des charges, etc.), ce projet principal ne verra jamais le jour. "Les raisons sont multiples", explique Alphonse Jacquier, secrétaire et membre du Conseil de la société de Valvision. Certains partenaires commerciaux ont tout bonnement disparu, des autorisations n'ont pas été délivrées et l'engouement des autorités locales n'a pas toujours été à la hauteur des espoirs.
Mais si ce grand espace de promotion n'a jamais vraiment été réalisé, c'est aussi parce qu'il était imaginé d'envergure cantonale, selon Alphonse Jacquier. Aujourd'hui, ce sont les plans de développement régionaux – les fameux PDR – soutenus par la Confédération qui ont repris le flambeau. «Une démarche plus régionaliste qui marche mieux», analyse le secrétaire.
Après une quinzaine d'années d'activité, les membres de la société se demandent alors quelles seront les suites de ce projet. Une enquête auprès des sociétaires est lancée. Résultat: telle quelle, la coopérative n'a plus raison d'être. Lors de la dernière assemblée générale extraordinaire, l'assemblée a donc voté la dissolution de la société ValVision. Un léger goût d'inachevé pour Alphonse Jacquier qui ne regrette pourtant rien. «Je pense que dans tout projet, il faut de l’ambition. Là, je crois qu’on avait mis la barre un peu trop haut... c’était peut-être un peu téméraire.»
Après sa dissolution, la société confiera son mandat à Valais-Wallis Promotion.