Etat du Valais : les chefs de service trop protégés par la loi ?
Un conseiller d'Etat devrait avoir les coudées franches pour constituer l'équipe qui l'entoure. Le Grand Conseil valaisan examinera dans quelques jours une proposition qui veut imposer des contrats de droit privé aux cadres supérieurs de l'administration cantonale.

Un chef de service à l'Etat du Valais devrait être traité comme un cadre supérieur dans le privé. Il faut donc revoir la loi sur le personnel de l'Etat du Valais, à partir de certaines classes salariales, afin d'amener davantage de souplesse et de réactivité. La conviction est celle du député PLR de Monthey Fabien Girard.
Selon lui, le passé récent a démontré que, faute de pouvoir se débarrasser d'un chef de service, on le recyclait en le plaçant "sur une voie de garage". Ce qui coûte cher.
C'est pourquoi les cadres supérieurs de l'administration cantonale devraient se voir proposer à l'avenir des contrats de droit privé ou approchant. De la sorte, il serait plus aisé de les congédier puis de recruter pour former une nouvelle équipe autour d'un conseiller d'Etat.
La FMEP, Fédération des Magistrats, des Enseignants et du Personnel de l'Etat du Valais, ne partage pas exactement le même point de vue. Sa présidente, Marylène Volpi Fournier, rappelle tout d'abord que le statut de fonctionnaire a été abandonné en 2010 déjà. Il est donc tout à fait possible de se séparer d'un collaborateur qui ne donnerait pas satisfaction.
Par ailleurs, relève Marylène Volpi Fournier, en précarisant la situation professionnelle des cadres de l'administration cantonale, le recrutement sera encore plus compliqué et risque de déboucher sur une surenchère salariale.
Cette motion de Fabien Girard sera examinée le jeudi 14 décembre par le Grand Conseil valaisan.
L'Etat du Valais compte 43 chefs de service et trois directeurs au statut assimilable.