Entre 200 et 250 élèves valaisans sur liste d'attente pour avoir accès à un bilan logopédique

Le Valais compte un logopédiste pour 1850 enfants scolarisés. Un effectif globalement bas, en-dessous des standards au regard d’autres cantons. En 2017, un peu plus de 36 équivalents plein temps ont pris en charge 3292 enfants. Le nombre d’élèves suivis a tendance à augmenter. Corollaire, les listes d’attente pour consulter un ou une logopédiste s’allongent. Dans certains lieux, il faut compter plusieurs mois avant de pouvoir faire un bilan avec un spécialiste. Mais pour Christian Nanchen, le chef du service valaisan de la jeunesse, cela ne résulte pas de la cantonalisation des logopédistes qui est intervenue il y a deux ans. Au contraire, cette mutualisation a permis de mieux couvrir le territoire et d’augmenter l’égalité des chances pour chaque élève, y compris dans les vallées. Reste que le chef du service de la jeunesse en convient, le fait d’avoir 200 à 250 enfants en liste d’attente n’est pas idéal, et il faudrait 7 postes supplémentaires pour pallier ce manque. Certains parents n’hésitent donc pas à sortir leur porte-monnaie et se tournent vers le secteur privé. Mais pour les logopédistes indépendants, pas question d’y voir une logopédie à deux vitesses. Les deux systèmes sont complémentaires selon eux, avec des avantages et des désavantages d’un côté comme de l’autre. Néanmoins, ils tirent la sonnette d’alarme : si l’Etat n’augmente pas ses effectifs, cela pourrait limiter à l’avenir l’accès gratuit à cette mesure d’aide importante pour les enfants souffrant de troubles du langage.