En Valais, toujours plus de couples font appel à l'assistance médicale à la procréation
Les couples qui font appel à la PMA, la procréation médicalement assistée, sont toujours plus nombreux.

Les couples qui font appel à la PMA, la procréation médicalement assistée, sont toujours plus nombreux. Le Valais n'échappe pas à cette tendance qui se vérifie dans toute l'Europe.
Les raisons de l'infertilité - qui concenrent un couple sur 6 à 7 - sont multiples et pas toutes identifiables. Mais, selon le corps médical, la principale cause est aujourd'hui l'âge moyen des femmes accouchant de leur premier enfant.
Entre 1981 et 2016, il est passé de 27,3 à plus de 31,4 ans, selon une récente étude de l'observatoire cantonal de la santé relayée par l'hôpital du Valais. Hors, chaque année qui passe, l'infertilité affecte, d'une manière très importante la réserve ovarienne, explique Smaranda Gazdaru, responsable ad intérim de l’Unité de fertilité de l’Hôpital du Valais (interview ci-dessous). L'infertilité ne fait toutefois pas de distinction des genres. 30% des cas sont d’origine masculine, 30% d’origine féminine, 20% d’origine mixte et 20% d’origine inconnue.
Dans tous les cas de figure, aucun couple ne s'engage dans un tel processus d'assistance médicale à la procréation, le cœur léger.
Au point que même le législateur a fixé des règles imposant la garantie d'une assistance psychologique.
Un parcours de combattant à soigner
L'accueil de ces couples est le quotidien de Véronique Eckert. Conseillère en santé sexuelle et sexologue au centre SIPE de Sion (interview ci-dessous), elle défend un soutien avant, pendant et après la PMA, parce que lorsque le couperet tombe, il va provoquer un véritable bouleversement pour certains couples alors que le parcours jusque-là a déjà été parsemé de difficultés.
De la médecine générale à l'unité de fertilité, des investigations au diagnostic, du bilan aux tentatives, le chemin est long pour pour aboutir à une issue. Parfois heureuse, parfois pas.
A toutes les émotions qui jalonnent leur chemin, les couples subissent pour certains, une pression d'un autre type : les traitements ne sont pas couverts. C'est "une double désespoir lors d'un échec", relève Smaranda Gazdaru. "C'est un facteur de stress supplémentaire qui s'ajoute à toutes les incertitudes des étapes" constate Véronique Eckert. Ce coût, dans le cas d'une FIV, une fécondation in vitro, pèse entre 8 et 10 mille francs. Le CHUV précise sur son site que Les coûts pour ces traitements peuvent être déduits de la déclaration d'impôts
Au chapitre des FIV, la loi sur la procréation médicalement assistée adoptée le 5 juin 2016 autorise une pratique plus "ouverte". Elle ne règle toutefois pas sa prise en charge.