Ecône : il fait scandale à l'enterrement, les croque-morts l'expulsent
Crier et provoquer un scandale dans une église lors d’un enterrement, c’est strictement interdit en droit suisse !

Crier et provoquer un scandale dans une église lors d’un enterrement, c’est strictement interdit en droit suisse ! Le procès en appel ce lundi matin à Sion d’un homme de 37 ans, accusé d’atteinte à la paix des morts.
Ce résident vaudois est accusé d’avoir fortement perturbé la cérémonie funèbre de son oncle en juillet 2016, dans une église de Riddes. On parle ici, selon l’article 262 du code pénal, "d’atteinte à la paix des morts". Une partie de la famille a porté plainte contre lui.
Ce lundi matin à l’audience, l’accusé, en costume, petite lunettes sur le nez et cheveux courts, reconnait avoir voulu "simplement apporter une petite précision lors de l’hommage". C'est totalement faux, rétorque l’avocat de la partie civile, Me Philippe Loretan, qui insiste : "qui oserait se lever et interrompre un enterrement ? C’est du jamais-vu, un vrai sacrilège".
Car pour les plaignants, l’accusé a délibérément voulu faire scandale... et donc offenser la mémoire du défunt. Pour preuve, toujours selon la partie civile, alors qu’on lui demandait de se taire à l'église, le prévenu aurait continué à crier, bousculant les personnes présentes, faisant interrompre la cérémonie réalisée selon les rites traditionaliste d’Ecône. Des croque-morts et un curé en soutane ont même dû le traîner dehors, par les pieds, en attendant l’arrivée de la police, selon une vidéo que nous avons pu consulter.
A l'audience, les deux parties sont restées campées sur leur position. Il en ressort une famille déchirée, le neveu contre le fils, avec en toile de fond l'argent du défunt, un industriel d'origine polonaise qui avait fait fortune. Une histoire d’héritage et un conflit larvé depuis des années... Un malaise qui aurait atteint son apogée en plein enterrement, au "moins bon" moment, si l'on peut dire.
Reste la question essentielle : l’accusé a-t-il "atteint à la paix des morts" en criant dans l’église ? Lui le dit et le redit : il a voulu corriger une simple erreur lors de l'hommage. Le ton serait alors monté malgré lui. Condamné en 1ère Instance à une peine pécuniaire, le Ministère public réclame le même jugement en appel. Le verdict sera rendu ultérieurement.