Durabilité : un bilan positif pour le directeur de la FDDM, vingt ans après son entrée en fonction
La Fondation pour le développement durable va devoir se trouver un nouveau directeur. L'actuel titulaire du poste, Eric Nanchen, arrivé il y a tout juste 20 ans, a décidé de relever un nouveau défi à partir de la fin de l'année.
Cela fait depuis le début juillet 2004 - que le Lensard dirige la FDDM. La fondation avait alors tout juste cinq ans, puisqu'elle est née en 1999 sur les cendres de la candidature valaisanne aux jeux olympiques de 2006.
En 2004, la durabilité intéressait peu dans la population. "Les premiers moments étaient relativement difficiles. Il y avait peu de convaincus et beaucoup de gens à motiver et à convaincre", souligne Eric Nanchen au moment du bilan.
Mais il constate une évolution au fil du temps. Le réchauffement climatique et la protection de l'environnement figurent désormais en 2e place des préoccupations des Suisses, selon un classement réalisé l'an dernier par la banque Crédit Suisse. Même s'il reste encore beaucoup à faire. L'interview d'Eric Nanchen :
Le Valais, pas en retard en matière de durabilité
La FDDM, dont la tâche principale est d'accompagner les collectivités publiques mais aussi les entreprises sur la voie de la durabilité, a donc trouvé son public. L'an dernier, elle a aidé le canton du Valais à mettre en place sa loi climat. Elle a aussi accompagné une douzaine de communes, selon le rapport d'activités, publié récemment sur son site internet.
"Actuellement, il y a même des communes qui, quand elles peuvent se le permettre, engagent des délégués à la durabilité. C'est pour nous un signe que le territoire avance et progresse", souligne le directeur de la FDDM.
Une loi climat pour sortir de l'urgence
Pour lui, le Valais est loin d'être en retard dans le domaine, puisque c'est le 2e canton au niveau suisse à avoir élaboré une loi climat, même si celle-ci est combattue par référendum. "Cela montre qu'on veut sortir de l'urgence et travailler sur une priorité. Cela va permettre d'avoir des bases légales pour financer un accompagnement des communes et du secteur privé afin d'intégrer au mieux le changement climatique", souligne encore Eric Nanchen.
Vers un retour en arrière ?
S'il estime que l'équipe en place a toutes les cartes en main pour continuer le travail, le directeur sortant s'inquiète. Car le climat politique, en Suisse et dans le monde, pourrait provoquer un retour en arrière sur les questions climatiques et environnementales. "Il y a une frange politique qui est peu réceptive à ces enjeux et cette frange a le vent en poupe et ça, c'est inquiétant".
Eric Nanchen quittera son poste à la fin de l'année. Un projet est en cours d'élaboration avec l'équipe actuelle pour sa succession C'est le conseil de fondation, présidé par la sénatrice Marianne Maret, qui devra trancher tout prochainement sur son remplacement.
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