Don d?organes : les Suisses devraient passer aux urnes
L’initiative populaire pour faciliter le don d’organes est sur le point d’aboutir.

L’initiative populaire pour faciliter le don d’organes est sur le point d’aboutir. Plus de 138'000 signatures ont été récoltées sur les 100'000 nécessaires. L’heure est désormais à la validation des paraphes auprès des communes. Les initiants déposeront ensuite le dossier à la Chancellerie fédérale au début du mois d’avril.
Ce texte propose un virage à 180 degrés. Si le peuple venait à l’accepter, tout le monde deviendrait donneur d’organes. Il faudrait marquer son opposition en s’inscrivant dans un registre national.
Le Docteur Raymond Friolet, chef du Service de médecine intensive à l’Hôpital du Valais, rassure : « le corps médical discutera toujours avec les familles avant de prendre une décision, même si la personne ne figure pas dans ce registre ».
Cette initiative lui paraît complètement logique. « Selon les sondages, 80% des Suisses sont favorables au don d’organes. Avec ce consentement présumé, nous ne ferions que nous rapprocher de la volonté populaire », explique Raymond Friolet.
Le président du comité d’initiative, Julien Cattin, rappelle que l’objectif est de sauver des vies. L’année passée, 145 personnes ont donné leurs organes en Suisse, dont 5 en Valais. « Doubler ce chiffre permettrait de réduire la liste d’attente qui compte actuellement quelque 1'500 personnes », relève Julien Cattin.
Une centaine de décès surviennent chaque année dans notre pays, faute de dons d’organes.