Domaine publique : les communes valaisannes ne veulent pas de nouvelles contraintes artistiques
Portée par la conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten, la révision de la loi sur la promotion de la culture se heurte à l'opposition des communes valaisannes.
Portée par la conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten, la révision de la loi sur la promotion de la culture se heurte à l'opposition des communes valaisannes.
Leur fédération dit rejeter "fermement l'obligation d'une intervention artistique systématique et ancrée dans la loi pour les projets communaux subventionnés par l'Etat".
La volonté du canton est en effet d'élargir le périmètre des interventions artistiques aux constructions de génie civil. Actuellement, seuls sont concernés les bâtiments publics lorsque les travaux dépassent le million de francs. De 0.5% à 2% de l'investissement sont alors consacrés à ce qui est appelé aujourd'hui "animation artistique".
Demain, si la révision passe la rampe, la loi s'appliquerait donc aussi aux ouvrages de génie civil, 3e correction du Rhône incluse, jusqu'à un plafond maximal de 750 mille francs par intervention. Mais cette augmentation des coûts "au détriment des contribuables est injustifiable", estime la Fédération des communes valaisannes qui redoute également "une charge administrative supplémentaire dans le cadre des appels d'offre et des procédures d'adjudication". Les communes demandent de continuer à pouvoir décider librement si une intervention artistique est "raisonnable".
Le Conseil d'Etat ne s'est pas encore positionné sur cet avant-projet de loi.