Divorce entre bourgeoisies et communes : l'idée séduit de plus en plus de bourgeoisies
Plus d’autonomie et de souveraineté. En Valais, de plus en plus de bourgeoisies entament des démarches de séparation avec leur conseil communal. Dernières en date : Vétroz, Chalais et Albinen. Une manœuvre bien vue et encouragée par leur Fédération.
Régner en seul maitre sur sa fortune et son patrimoine fait rêver de plus en plus de bourgeoisies. Le Valais compte aujourd’hui 139 bourgeoisies sur son territoire. 53 d’entre elles possèdent des conseils bourgeoisiaux indépendants, distincts des conseils communaux.
Une démarche encouragée par la faîtière
Ce chiffre pourrait passer à 56, puisque des démarches sont officiellement entamées à Vétroz, Chalais et Albinen.
Le phénomène est vu d’un bon œil par leur faîtière cantonale, la Fédération des communes bourgeoisiales valaisannes qui les encourage même sur cette voie. Cette dernière a tenu son assemblée annuelle vendredi à Salquenen. L’occasion d’évoquer le sujet avec son président Adalbert Grand :
Soulagement face au refus de la Constitution
Rappelons que le projet de nouvelle Constitution, balayé par la votation du 3 mars, prévoyait justement de séparer d’office les deux entités… Ce qui n’aurait pas non plus été une bonne chose, selon Adalbert Grand, puisque l’exercice auraient pénalisé les plus petites bourgeoisies.
Une journée nationale des bourgeoisies
A quoi servent nos bourgeoisies et que gèrent-elles sur un territoire ? Le rôle de ces entités n’est pas toujours très connu du grand public. En particulier dans les grandes villes de plaine.
Ce constat, c’est la fédération des communes bourgeoisiales valaisannes qui le tire. Pour rectifier le tir, la faitière a évoqué s'active pour faire sortir de terre un projet ambitieux : l’organisation d’une journée nationale des bourgeoisies.
La date est posée : le 14 septembre. Chaque bourgeoisie du pays est invitée à organiser une manifestation sur son territoire. Histoire d’y dévoiler ses atouts et son patrimoine à la population. « Les bourgeoisies sont aussi de vrais moteurs de l'économie, via leur patrimoine immobilier et forestier », expose Adalbert Grand. « D'autant que les projets et procédures peuvent être bien plus rapides que par les voies politiques exécutives. »