Dispositif de sécurité renforcé à Chamoson suite à la lave torrentielle de 2019
Chamoson renforce son dispositif de sécurité suite à la lave torrentielle de 2019. Un système qui pourrait devenir un modèle au niveau Suisse, mais aussi intéresser d'autres pays alpins.
La commune de Chamoson a intensifié son dispositif de sécurité, depuis le dramatique épisode de la lave torrentielle de 2019.
Claude Crittin, président de Chamoson, fait le point sur les travaux en cours dans les cours d'eau de la commune. «On arrive à la fin d'une étape très importante: la réparation, la rénovation et la mise à niveau de nos infrastructures dans les quatre torrents. Ce sont des travaux qui ont coûté 4 millions, et qui se terminent maintenant», explique Claude Crittin, président de Chamoson. «On peut dire que l'essentiel a été fait, il nous restera encore une amélioration à faire à l'automne.»
Feux de circulation et arrêté communal
Mais la commune veut aller encore plus loin. Ces prochaines semaines, des feux de circulation seront installés sur les différents points de franchissement des torrents, sur les routes menant aux hameaux de la commune: aux Vérines, aux Mayens-de-Chamoson et à Châtelard. Ils existent déjà sur la route de Némiaz. Un dispositif important pour un village comme Chamoson, qui pensait ne jamais avoir de feux de circulation. Mais ce n’est pas tout.
La commune espère aussi responsabiliser la population. «On a la chance que tous les bâtiments du village soient protégés, on n'a donc pas ce problème. On fait quelque chose pour la circulation avec les feux, mais on veut aussi que les gens prennent conscience du danger potentiel de ces cours d'eau», souligne Claude Crittin.
«Nous espérons responsabiliser les personnes.» Claude Crittin, président de Chamoson
Pour cela la commune a promulgué un arrêté. Il est en cours d'affichage dans la commune. «Cet arrêté interdit aux gens de s'approcher des lits des torrents en cas d'intempéries, pour leur propre sécurité», précise Claude Crittin. Une façon pour la commune de se décharger de sa propre responsabilité? «Ce n'est vraiment pas l'idée», répond le président. «L'idée c'est de partager cette responsabilité avec les citoyens. Les gens doivent être conscients qu'on dit qu'on maîtrise, mais cela reste des phénomènes naturels, donc la responsabilité individuelle est importante.»
Si l’ensemble du dispositif prévu à Chamoson fait ses preuves, il pourrait bien devenir un modèle pour d'autres communes de Suisse, et aussi intéresser les régions de l'arc alpin.
