Diagnostic préimplantatoire : le débat encore timide en Valais
Faut-il modifier la loi sur la procréation médicalement assistée, la LPMA, pour autoriser le DPI, le diagnostic préimplantatoire, lors de fécondations in vitro?

Faut-il modifier la loi sur la procréation médicalement assistée, la LPMA, pour autoriser le DPI, le diagnostic préimplantatoire, lors de fécondations in vitro?
C'est la décision que le peuple suisse devra prendre lors du scrutin du 14 juin.
Le débat est délicat puisque, à un moment donné, il y aura clairement un choix à poser sur le potentiel de viabilité d'un embryon.
Une situation un peu trop réductrice pour Monique Lehky-Hagen (interview ci-dessous). Pour la présidente de la société médicale du Valais, "la question doit se poser de façon différente puisque on est ici dans un contexte où de toute façon il y a un choix, un choix d'ovule avec une fertilisation en éprouvette qui n'est pas tout à fait naturelle… Donc ce qui nous semble répondre à une certaine logique, c'est d'essayer de ne pas implanter des embryons pour lesquels on sait à l'avance qu'ils sont porteurs de malformations graves".
En Valais, le service social handicap de Emera (qui accompagne 3000 personnes en situation de handicap et qui représente un pont entre toutes les institutions cantonales travaillant dans ce registre), a choisi de rester neutre, du moins pour l'instant.
Il faut dire que la complexité du sujet et les choix qui y seront apportés constituent un véritable positionnement de la société, estime le directeur du service, Olivier Musy.
Le service social handicap de Emera tient à jouer la carte de l'information : le 27 mai, dès 19h, il organisera une vaste table ronde publique à l'hôtel Vatel à Martigny. Une soirée similaire est prévue le lendemain soir à Brig.
L'issue du débat sera donc connue au sortir des urnes le dimanche 14 juin 2015.