Détecter automatiquement les avalanches sur les images satellites
Des chercheurs ont mis au point une méthode permettant de détecter automatiquement les avalanches sur les images satellites. Des informations précieuses qui pourront servir aux bulletins d’avalanches, mais aussi améliorer les cartes de danger.
Détecter automatiquement les avalanches sur les images satellites.
Des chercheurs de l'Institut pour l'étude de la neige et des avalanches, le SLF, ont mis au point une méthode qui permet de cartographier automatiquement les avalanches sur des images satellites. «L'idée c'est d'accélérer la cartographie des avalanches qui ont déjà eu lieu sur la base d'images satellites», explique Pierre Huguenin, responsable de l’antenne valaisanne du SLF.
«On a deux améliorations technologiques qui sont en jeu. D'abord d'avoir des images satellites qui sont excellentes, on voit vraiment les avalanches. Et puis, et c'est la nouveauté, c'est la reconnaissance automatique sur ces images des endroits où il y a déjà eu des avalanches.»
Une recherche au service de la prévention
L'avantage de la méthode développée par Elisabeth Hafner est qu'elle permet de donner un aperçu des avalanches dans l'ensemble du massif alpin suisse. Selon Pierre Huguenin, il y aura plusieurs façons d’utiliser les résultats de cette recherche. «Une première utilisation qu'on pourrait imaginer ce sont les services de bulletins d'avalanches. Ces images vont permettre d'avoir une meilleure vision pour savoir où les avalanches se sont déclenchées», avance Pierre Huguenin.
«Ce modèle pourrait permettre d'améliorer les cartes de danger d'avalanche.» Pierre Huguenin, responsable de l’antenne valaisanne du SLF
«Un deuxième volet pourrait être pour permettre d'améliorer les cartes de danger d'avalanche. Par exemple pour définir des zones rouges, mettre à jour des cadastres d'avalanches pour certaines régions, afin de savoir quelles zones exactement sont touchées par les avalanches et à quelle fréquence.»
Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue spécialisée The Crysphere. Dans une prochaine étape, Elisbeth Hafner et ses collègues devraient encore ajuster ce modèle, afin d'augmenter encore sa précision.