Des syndicalistes réclament des contrôles et des sanctions contre les inégalités salariales
C’était il y a 27 ans aujourd’hui: le 14 juin 1991, 500'000 femmes suisses faisaient la grève, pour réclamer l’égalité entre les sexes.
C’était il y a 27 ans aujourd’hui: le 14 juin 1991, 500'000 femmes suisses faisaient la grève, pour réclamer l’égalité entre les sexes.
Un anniversaire rappelé jeudi devant le Grand Conseil par un groupe de syndicalistes, issues de l’Union syndicale valaisanne, d’Unia, du SSP et de Syndicom.
Car l’égalité entre hommes et femmes est inscrite dans la constitution fédérale depuis 1981. Mais les discriminations existent toujours, y compris au niveau du salaire.
Les femmes touchent en moyenne 18% de moins que les hommes dans notre pays. Ce chiffre monte à plus de 19% dans l’économie privée.
Pour les syndicats, il faut effectuer des contrôles dans les entreprises. Et sanctionner celles qui n’appliquent pas l’égalité salariale entre hommes et femmes.
« Si on grille un feu rouge, on a une amende. Si on ne respecte pas la loi sur l’égalité, on n’a jamais rien », a déploré la secrétaire syndicale d’Unia Francine Zufferey.
Mais l’économie privée n’est pas la seule visée par les syndicalistes. Avant le début de la coupe du monde de foot en Russie, celles-ci ont distribué un carton jaune à l’Etat du Valais.
Le canton a certes signé la charte pour l’égalité salariale, lancée par le conseiller fédéral Alain Berset. Mais il doit aussi forcer les sociétés qui touchent de rabais fiscaux, de subventions ou des aides cantonales à mettre en place l’égalité salariale. Une motion en ce sens a été déposée cette semaine par quatre députés, issues aussi bien de la gauche que de la droite.