Coups de chaleur : étude à venir en Valais pour ne pas se limiter qu’à l’incidence de la température
Pour identifier les bonnes mesures à prendre en cas de canicule, le Valais lance une étude cet été. Sur le terrain, des ouvriers porteront des bracelets qui lanceront l’alerte en cas de risque de coup de chaleur.
Le Valais va plancher sur d'autres paramètres que le seul thermomètre pour prévenir le risque du coup de chaleur lors de périodes de canicules.
À dire vrai, si l'on songe à protéger les ouvriers ou employés d'un éventail de conséquences qui peuvent aller jusqu'à très graves, la seule température météo représente un paramètre bien réducteur, relève Antoine Milon, hygiéniste du travail à l’Institut central des Hôpitaux valaisans.
Il faut bien admettre qu’à température équivalente sur un toit en plein été ou proche du bitume à peine posé, les effets sont clairement différents qu’en posant un carrelage à l’ombre et avec une sensation de fraîcheur.
Ajoutez-y le taux d’humidité ou les gros coups de foehn et surtout la charge physique requise pour une tâche et à ce moment-là, on peut rapidement comprendre que l’addition de ces facteurs commence à constituer une base de données qui pourrait expliquer ou prévenir le gros coup de chaleur. Dans le jargon, l’indice WBGT (Wet Bulb Globe Temperature, soit la température humide et de globe noir) est un indice de contrainte thermique dont la valeur représente l'ambiance thermique à laquelle est exposé un individu. D’où l’intérêt d’étudier la situation locale et particulière des conditions de travail. L’étude à venir se propose de le faire.
On précisera encore que l’approche pour prévenir, mesurer, voire éviter les coups de chaleur fait appel à des critères différents que ceux qui sont étudiés pour d’autres conséquences liées au soleil, en particulier les cancers de la peau. Dans ce cas, les mesures relèvent d’autres types de rayonnements.