Cinéma : le Valaisan Tristan Albrecht nommé pour vendre la Suisse à l'industrie internationale

Née en 2021, la structure se présente comme la faîtière des commissions régionales du cinéma et ambassadrice des autres régions de Suisse pour attirer des productions audiovisuelles internationales à domicile. 

Si cette nomination est une reconnaissance pour le travail accompli par le Valais, elle s'inscrit aussi comme un choix logique, selon Tristan Albrecht. "La Valais Film Commission est l’une des structures les plus abouties du pays, ce qui lui donne un rôle de locomotive pour les autres régions qui souhaiteraient lancer une telle structure sur leur territoire."

Que ce soit en Suisse romande ou en Suisse alémanique, de nombreuses régions semblent en effet intéressées à suivre l'exemple du Valais, ou du Tessin sur ce terrain. "Nous avons régulièrement des contacts, partout en Suisse à ce sujet", confirme le nouveau coprésident de l'association suisse.

Par une refonte de ses statuts, la Switzerland Film Commission entend donc surfer sur cet engouement pour renforcer son aura et promouvoir l'ensemble de la Suisse comme destination de choix pour l'inustrie internationale. 

Ce que Tristan Albrecht, qui garde également sa casquette de Film Commissionner pour le Valais, ne voit pas comme un risque, mais comme une opportunité. "La démarche ne remet pas en cause les atouts propres à chaque région, ni le travail de facilitation régionale ", assure-t-il. " La concurrence existe moins entre les régions qu'avec les autres pays. Et il est indispensable d'unir nos forces pour concurrencer des destinations déjà établies comme l’Autriche ou la France et assurer une promotion plus harmonieuse".

Les chiffres de la fréquentation des cinémas - publiés la semaine dernière - semblent en tout cas révéler une belle dynamique pour le cinéma suisse. Si la fréquentation des salles noires reste à la peine, la part des films helvétiques atteint 9 % en 2024. Au chapitre des films qui ont réalisé de solides entrées, on peut citer Ciao Ciao Bourbine ou Wisdom of Happiness. 

Un succès qui, selon Tristan Albrecht, revient aussi au travail des commissions régionales. " Elles n'ont pas toujours été reconnues comme telles, mais ces artisans jouent un rôle essentiel dans le développement de l’industrie. A la croisée de l’économie et de la culture ".