Christian Sieber : "cette édition de la Patrouille des Glaciers s'annonce prometteuse"
Plus que quelques heures avant le premier départ de la Patrouille des Glaciers. Les premiers concurrents s'élanceront dans la nuit de mardi à mercredi. Les derniers préparatifs battent leur plein le long du parcours entre Zermatt et Verbier.

La Patrouille des Glaciers (PdG) s'apprête à vivre une nouvelle édition dans quelques heures. Dans la nuit de mardi à mercredi, les premières patrouilles s'élanceront de Zermatt et Arolla. Avec un seul objectif : rejoindre Verbier par les cimes, en passant par le point culminant Tête Blanche, le Col de Riedmatten ainsi que la Rosablanche et ses interminables marches. Un deuxième départ sera donné dans la nuit de vendredi à samedi pour les patrouilles élites. Au total, 1'517 patrouilles prendront part à cette mythique course de ski alpinisme. Trente-cinq pays sont représentés parmi les participants. Entretien avec le commandant de la Patrouille des Glaciers, le Brigadier bernois Christian Sieber.
Comment se présente cette édition qui va débuter dans quelques heures ?
Cette édition de la Patrouille des Glaciers s'annonce prometteuse. Nous avons méticuleusement planifié chaque détail pour assurer le parfait déroulement qu'un tel événement exige.
Quelles sont les conditions sur le parcours ?
Actuellement, le foehn et la poussière du Sahara réchauffent la neige et représentent un défi.
Vous êtes confiant quant à la tenue de la course ?
Oui, mais on verra. Heureusement la météo m'échappe.
Dans quel état d'esprit êtes-vous à quelques heures du départ ?
Je suis fier et j'ai confiance en mon équipe, dans les préparatifs. C'est un grand honneur de pouvoir commander un tel événement militaire.
Que représente pour vous la Patrouille des Glaciers ? (Il n'a jamais pris part à la course comme participant)
Pour moi tout d'abord, c'est vraiment un excellent exercice militaire. Et on peut offrir cette course à la population mondiale, suisse et valaisanne.
Il n'y a pas de Patrouille des Glaciers sans l'armée ?
C'est un exercice militaire. De ce fait, il n'y a pas de Patrouille des Glaciers sans l'armée. Pour nous, c'est un excellent terrain pour former nos militaires à la conduite, à la planification et à la mise en œuvre de la course et réussir à faire passer presque 5'000 personnes à une telle altitude en sécurité.
Quels sont les défis d'organisation ?
La grandeur de l'événement nécessite des plans détaillés, mais on doit rester souple dans l'organisation pour réagir aux imprévus, comme la météo.
La PdG est assurée jusqu'en 2028 grâce à un contrat cadre. La suite est incertaine. Vous vous engagez à pérenniser cette course ?
Bien sûr. On doit pérenniser cette course, qui est une source d'inspiration et de fierté. Oui, nous nous engageons à la maintenir pour les générations futures, même indépendamment du commandant. Moi, je suis seulement une petite pièce dans le mécanisme.
Rendre la Patrouille des Glaciers plus écologiques. Vous avez ce concept en tête ?
On s'améliore à chaque édition. Par exemple, on a pu réduire le concept de paquetage et réduire de 30% les vols.