Chantiers en Valais: Unia s'impatiente sur les bracelets-alarme
Afin de mieux protéger les salariés de la construction lors de fortes chaleurs, le canton du Valais propose de munir les travailleurs d'un nouveau dispositif de prévention. Pour l'heure, les associations patronales ne se sont pas exprimées en faveur du projet.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le syndicat Unia dénonce cette position et "appelle l'Association valaisanne des entrepreneurs (AVE) et le Bureau des Métiers à revenir à la raison, afin de protéger la santé des salariés."
Le Service cantonal de la protection des travailleurs et des relations de travail (SPT) a proposé, pour cette année et à la suite de tests effectués en 2024, que les salariés puissent être pourvus d'un bracelet enregistrant leur température corporelle. Porté comme une montre, le dispositif émet une alarme lorsqu'un risque est détecté. Après avoir fait une pause et s'être hydraté, l'alarme disparait et son détenteur peut reprendre le travail.
Un soutien encore à affiner
L’AVE et le Bureau des métiers, qui regroupent l'ensemble des professions concernées, ne promeuvent actuellement pas cet outil auprès de leurs entreprises membres. "Le sujet est encore en discussion entre les partenaires sociaux et l’État du Valais. Nous n'avons pas l'habitude de commenter les discussions en cours. C'est pourquoi nous nous abstenons de toute réaction", résument les deux associations dans une prise de position commune.
Sur le fond, les deux entités disent "soutenir le projet dans la mesure où il a démontré que les risques liés à des températures extrêmes étaient individuels et que des solutions individuelles, et non des fermetures globales des chantiers en fonction des températures, devaient être préconisées."
Conscient que l'une des principales difficultés à faire aboutir le projet pourrait être d'ordre financier (42 francs par bracelet), le syndicat Unia a d'ores et déjà "proposé une prise en charge partielle des coûts par les fonds paritaires, sans pour l'instant recevoir de réponse des associations patronales."