C'est en Valais que vient d'être lancé le "Mouvement suisse pour la coparentalité responsable"
Il faut arrêter les dialogues de sourds quand l'intérêt d'un enfant est en jeu.

Il faut arrêter les dialogues de sourds quand l'intérêt d'un enfant est en jeu.
Ce constat, c'est Isabelle Vuistiner-Zuber qui le pose, sur la base des récits de vie qu'elle a recueilli auprès de couples explosés. Thérapeute, elle en a fait un recueil dans un ouvrage à paraître à l'automne, sous le titre "Lettre ouverte aux intervenants en protection de l'enfance". "Ce livre est une alternance de récits de parcours de vie...et d'analyses et propositions diverses de "comment faire autrement", ensemble", dit-elle (interview ci-dessous).
La suite s'est imposée : avec son mari Pascal Vuistiner, elle a fondé, lundi soir à Granges, une nouvelle association : "le mouvement suisse pour la coparentalité responsable" (MSCR), inspiré d'autres associations similaires en Suisse alémanique ("Schweizerische Vereinigung für gemeinsame Elternschaft" prête à parrainer le mouvement selon son président Oliver Hunziker).
Charte à l'appui, elle revendique une place plus reconnue pour les pères, une écoute interdisciplinaire, pour les décisions et le suivi qui a trait aux droits de garde et à l'autorité parentale. Et c'est bien là toute la difficulté dans ces bras de fer sous tension, lorsque la colère et les différends entre adultes nécessitent l'intervention de services officiels. La conséquence est un raz-de-marée, en particulier pour les enfants mais également pour les parents et leur entourage respectif. Or, le choix de l'approche peut changer tout le climat, estime Isabelle Vuistiner-Zuber. Si comme toute association, ce mouvement suisse pour la coparentalité compte accueillir des membres et sympathisants, dans l'immédiat, ce sont deux projets qui captent l'attention des fondateurs : une information aux enseignants du primaire et du cycle ainsi que des cours de communication bienveillante auprès des travailleurs sociaux. "Nous en sommes au début mais tout commence à se mettre en place", conclut Isabelle Vuistiner-Zuber.
Pour l'heure, le mouvement ne dispose pas de site internet. Toute personne intéressée peut adresser un mail à l'adresse equilibre@netplus.ch ou par téléphone au 027 456 32 62.