Bientôt des stations de ski "écolo" en Valais pour séduire les jeunes ?
La saison du ski s’achève pour la plupart des stations du canton.

La saison du ski s’achève pour la plupart des stations du canton. L’heure est au bilan, avec un constat: les jeunes sont de moins en moins attirés par la montagne, en hiver.
C’est ce que confirme une étude française réalisée auprès de 6’000 individus âgés de 18 à 25 ans, originaires de 13 pays. Ce désamour des générations Y et Z se fait également sentir en Suisse et dans notre canton. "Les chiffres le montrent depuis 2013", relève Emeline Hebert, collaboratrice scientifique à l’Observatoire valaisan du tourisme (OVT). En cause : le prix mais aussi l’éducation. L’enseignement du ski se fait de moins en moins tôt.
Les "millennials" sensibles à l'écologie
Alors comment améliorer l’attractivité des sports de neige auprès de la nouvelle génération ? En faisant des efforts sur les tarifs ou encore le développement d’activités alternatives en station. Mais pas seulement. "Les jeunes sont très sensibles au respect de l’environnement et à ce que les stations travaillent avec des acteurs locaux", observe Emeline Hebert.
Certaines stations ont déjà saisi cette opportunité. C’est le cas de cinq destinations françaises qui bénéficient du label Flocon Vert. Elles s’engagent à respecter 21 critères très stricts de durabilité et n’hésitent pas à le valoriser dans leurs actions marketing.
Dans le canton, il existe bien la certification Valais Excellence qui fixe des objectifs écologiques, mais il est difficile de communiquer autour de ce genre de label global. Berno Stoffel président des Remontées mécaniques valaisannes le reconnaît et salue l’idée du Flocon Vert. "Nos clients sont très sensibles à tous les aspects écologiques, ça mérite vraiment une réflexion".
Trop de labels tue le label
"Il y a les pour et les contre. Trop de labels tue parfois le label" selon Nicolas Délétroz, chef de projet à l’OVT. Il préfère donc exploiter ceux qui existent déjà et se concentrer sur une bonne communication autours des actes concrets. Certains se font d’ailleurs plus remarquer que d’autres : c’est le cas du premier téléphérique 100% solaire inauguré ce week-end en Suisse orientale, dans le massif de l'Alpstein. Ou encore ces canons à neige qui n'utilisent plus d'électricité développés par l'Institut pour l'étude de la neige et des avalanches de Davos. Prometteur et pas impossible à réaliser, selon Berno Stoffel. "Là aussi des réflexions sont en cours dans le canton, notamment en lien avec les exigences de la stratégie énergétique 2050".