Avenir difficile pour l'Institut de Recherche en Ophtalmologie de Sion

Il a été, depuis 1989, considéré par le canton comme la pointe des milieux de la recherche.
Sauf que l’IRO, l’institut sédunois de recherche en ophtalmologie ne peut plus croire en sa pérennité. Du moins pas en l'état.
Les assises annuelles de vendredi n’ont en effet que confirmé le virage qui est aujourd’hui amorcé. C’est, en effet, un soutien de la Confédération et d’une Fondation qui, à mi-décembre, ont pu sauver in extrémis, les dernières recherches de l’IRO, alors que la quasi-totalité des salariés avaient déjà reçu leur congé. Un soutien étalé sur quatre ans mais voilure réduite.
Sans ce sauvetage de dernière minute, l’IRO aurait tout simplement fermé ses portes confirme le professeur Daniel Schorderet, directeur de l’IRO (interview ci-dessous). La cause est à chercher dans la suppression, en deux temps, de près de 800 mille francs de subventions de la part du canton qui avait pourtant initié l’installation de l’institut à Sion, en 1989.
Désormais, les perspectives de l’IRO passent par les réflexions du conseil de fondation chargé de concocter un projet sous la conduite du directeur général de l’Hôpital du Valais, Eric Bonvin (interview ci-dessous), qui succède à Aubin Balmer à la présidence.
Une commission de structure a été mise sur pied. Elle travaille actuellement sur les « Potentialités » de l’IRO dont l’avenir ne pourra plus se réduire qu’à la seule recherche fondamentale en ophtalmologie, estime le nouveau président. Porté par les partenaires membres du Conseil de Fondation (Hôpital du Valais par l’Institut central et l’Hôpital de Sion, SUVA, la Fondation asile des aveugles à Lausanne, EPFL, UNIL, Etat du Valais et ville de Sion), « l’Institut devra s’ouvrir à d’autres possibilités », conclut-il. Des discussions sont d’ailleurs lancées avec le canton qui, pour l’heure, ne souhaite pas s’exprimer à ce propos.