Avec les nouveaux horaires de trains, Bex se sent coupé du Valais
A Bex, on s'offusque: depuis le changement d'horaires de trains, en décembre dernier, le village de huit mille habitants est coupé du Valais.

A Bex, on s'offusque: depuis le changement d'horaires de trains, en décembre dernier, le village de huit mille habitants est coupé du Valais. Du côté des CFF on rétorque: la décision de supprimer l’arrêt pour l’Inter Regio était un choix équilibré et pragmatique.
Quelques Bellerins et Bellerines commencent à se mobiliser. Depuis le changement d'horaires de trains, en fin 2019, le village est coupé du Valais, selon Catherine Cosandey, présidente de la commission des transports sur la commune. Pour elle, il est inadmissible que le nouveau train IR, c’est-à-dire l’Inter-Regio qui vient de Genève Aéroport ne s'arrête plus en gare de Bex avant de rejoindre le Valais. Deuxième problème: le seul train qui fait halte dans la commune des Salines finit ensuite sa course à St-Maurice.
«Même à Leuk, la fréquentation est plus haute»
Deux solutions donc pour rejoindre Martigny, Sion, Sierre ou le Haut-Valais (voire Berne): soit passer par Aigle ou alors changer à St-Maurice, au risque de devoir attendre une bonne dizaine de minutes avant sa correspondance. «Ces détours sont une perte de temps et d’argent», s’offusque Catherine Cosandey. Alors quels ont été les arguments des CFF? «Ils nous ont dit que le fréquentation de Bex était la plus basse de toute la ligne du Simplon, explique la Bellerine. Selon eux, même à Leuk, elle était plus haute. Mais cela nous fâche car dans ce petite village de 4’000 habitants, ils ont gardé les arrêts d’IR.»
93% des voyageurs à Bex rejoignent l’arc lémanique
Du côté des CFF, on justifie ces choix avec pragmatisme. Non, l'arrêt à Aigle n'a pas été maintenu au détriment de Bex: la réalité est telle qu'il y a plus de voyageurs qui partent du Valais pour rejoindre l'arc lémanique que de lémaniques qui pendulent pour rejoindre la vallée du Rhône, surtout depuis Bex. « Nous avons fait en fonction des besoins et des demandes des clients. Un horaire, c’est trouver un équilibre dans toute la Suisse. Quelque 93% des voyageurs de Bex partent direction Lausanne/Genève. Et pour les 7% restant, nous avons tenté de trouver des solutions satisfaisantes.»
Une réunion publique est par ailleurs organisée à Bex le 16 janvier prochain pour discuter des enjeux ferroviaires de la région.