Avalanche d'Anzère: les chefs de sécurité soutiennent le recours au TF

Satisfaction et soulagement. La réaction de l’association suisse des chefs de sécurité et patrouilleurs, suite au recours déposé par le ministère public du canton du Valais et Télé Anzère contre l’acquittement de trois freeriders qui avaient déclenché une avalanche au-dessus d'une piste balisée en décembre 2009, faisant deux blessés.

Condamnés en première instance, les skieurs ont été blanchis par le tribunal cantonal. Et cela suscite l’incompréhension des professionnels de la sécurité en montagne. « Cela veut dire que, malgré le non-respect de toutes les règles de sécurité de base, la mise en danger d’autrui et l’engagement de moyens importants pour l’action de sauvetage, on puisse n’avoir aucune responsabilité », déplore dans un communiqué Swiss Ski Patrol, l’association suisse des chefs de sécurité et patrouilleurs.

Elle estime que le TF doit condamner ces skieurs pour l’avalanche qu’ils ont provoquée en quittant le domaine skiable, malgré les barrières qui avaient été mises en place.

Car l’acquittement de ces freeriders crée une « ambiguïté sans précédent », selon Swiss Ski Patrol. Pour les chefs de sécurité, cela signifie une perte de repère. « On ne sait plus comment il faudra faire pour inciter les gens à rester sur les pistes balisées », note Thierry Meyer, le président de Swiss Ski Patrol. Mais cela va susciter une perte de repère pour la clientèle également, estime-t-il.