Aménagement du territoire : une échéance "capitale" pour le Valais
Tous les Valaisans qui se sont opposés à la loi fédérale sur l'aménagement du territoire en 2013 - ils étaient 80.

Tous les Valaisans qui se sont opposés à la loi fédérale sur l'aménagement du territoire en 2013 - ils étaient 80.4% - doivent voter "oui" à la loi cantonale d'application le 21 mai prochain.
C'est le message que le Conseil d'Etat valaisan a délivré aujourd'hui.
Pour la présidente Esther Waeber-Kalbermatten, Jean-Michel Cina et Jacques Melly, son futur successeur au service du développement territorial, il n'y a pas vraiment d'alternative.
Ou le Valais approuve ce texte, très largement adopté par le Grand Conseil (93 oui, 14 non, 1 abstention), qui limite les dézonages au strict nécessaire, c'est-à-dire à environ 1100 hectares.
Ou deux fois plus de surfaces devront être sorties des zones à bâtir.
Selon le gouvernement, qui s'appuie sur deux études publiées l'an dernier, un refus provoquerait également "une insécurité juridique très élevée" et interdirait toute nouvelles mise en zone jusqu'à l'homologation du plan directeur cantonal, ce "qui bloquerait de nombreux projets privés et publics". D'un point de vue économique et "sans vouloir peindre le diable sur la muraille", la croissance serait au moins divisée par deux provoquant une perte estimée entre 1.301 et 3.865 milliards de francs sur dix ans.
Cette votation cantonale du 21 mai est donc "très, très importante", a insisté Esther Waeber-Kalbermatten.