Abus sexuels : l'Église protestante valaisanne prend des mesures
L'Église réformée évangélique du Valais prend des mesures pour prévenir les abus sexuels. La question est sur la table depuis plusieurs mois. Une plateforme pour annoncer d'éventuels cas sera disponible prochainement.
L’Église réformée évangélique du canton n'a pas attendu la publication de la récente étude sur les violences au sein de l’Église protestante allemande, pour agir.
Celle-ci a mis récemment en lumière plus de 9'000 cas outre-Rhin.
Ce chiffre a interpellé l'Eglise évangélique réformée de Suisse : elle est en train d'élaborer un état des lieux.
Le sujet est sur la table depuis des mois
En Valais, le sujet est sur la table depuis de nombreux mois.
"Comme nous sommes une fédération au niveau suisse, c'est plus compliqué. Il faut que toutes les églises soient d'accord pour faire une telle enquête", explique Gillles Cavin, président du conseil synodal de l’Église réformée évangélique du Valais.
"Il nous semble que pour l'heure aucun cas d'abus n'a été signalé à la direction de l’Église protestante du Valais. On espère qu'il n'y a pas eu d'abus en Valais."
Casier judiciaire exigé
Au sein de l'Église réformée évangélique du Valais, il existe déjà un certain nombre de procédures.
"Nous demandons systématiquement le casier judiciaire, plus le casier judiciaire spécial, à tous les ministres qui postulent chez nous. Cela fait partie du dossier de candidature", précise Gilles Cavin.
"Et maintenant, nous avons également décidé de le demander tous les cinq ans pour les personnes en place."
Pour aller plus loin, l'Église réformée évangélique du Valais est en train de mettre sur pied une plateforme pour permettre aux éventuelles victimes d'annoncer leur cas.
Gilles Cavin rappelle que l'Église réformée évangélique du Valais est toute petite : elle compte seulement 43 collaborateurs, dont 34 femmes.