A Collonges, la tension monte et le doute s'installe : la fusion se fera-t-elle ?
Une ambiance délétère à Collonges.
Une ambiance délétère à Collonges. La possible fusion avec le voisin Saint-Maurice crée le malaise au sein de la population. A quelques jours du scrutin, Rhône FM s'est rendu sur place.
Un tout ménage anonyme, des déprédations d'affiches…Comment expliquer la tension que vit la commune de Collonges depuis quelques semaines ? Un petit village de 800 habitants, habituellement paisible, qui se prononce ce dimanche sur son avenir.
«Des inexactitudes, des mensonges, des attaques»
La question est simple : la commune doit-elle fusionner avec son grand voisin Saint-Maurice ? L'ancien président de Collonges Louis-François Zingg s’est positionné pour la fusion, il avoue être surpris par la tournure des événements. "Honnêtement, je ne m'attendais pas à ça. Les opposants sortent du bois au dernier moment. Le conseil actuel a pourtant fait un immense travail. Il a organisé six séances participatives et d'informations, un rapport de fusion. Comment dire qu'il n'y a eu aucune information ? C'est un mensonge».
Louis-François Zingg tient à revenir sur le fameux tout-ménage que les habitants ont reçu voici une dizaine de jours. Un papier qui appelle à voter contre la fusion. «J’ai analysé ce que je considère comme un pamphlet. Il y a des inexactitudes, des mensonges, des attaques contre le conseil communal, méchantes. Cela m’a choqué, car on n’a pas l’habitude ici d’avoir des campagnes agressives. L’ambiance est habituellement excellente». Concernant le résultat de dimanche, l’ancien président ne s’aventure à aucun pronostic : «C’est extrêmement partagé, lorsque je discute dans le village. Les oui s’affirment. En revanche beaucoup de gens, ils sont nombreux, n’osent pas dire qu’ils sont contre la fusion, car ils n’ont pas d’argument.»
Le président Fabrice Blanchut est meurtri
«Quand on pense à tout le travail qui a été fait depuis 18 mois... Cette situation n’est pas facile à vivre», confie sur Rhône FM le président de Collonges Fabrice Blanchut. «Ces bâtons dans les roues qui arrivent dans la dernière ligne droite, ce n’est pas acceptable». Concernant le vote de dimanche, «Il y a les pour, les contre... Mais surtout, il y a les indécis. C’est là que le doute s’installe. Je reste confiant, parce que la population a toujours été en accord avec la municipalité».
Fabrice Blanchut insiste : «J’espère que les gens oseront sauter le dernier pas, oser cette fusion, pour apporter de la sérénité à notre village (...) Si on ne fusionne pas, ça sera difficile pour Collonges». Difficile, également pour son président ? «Oui aussi, mais on va faire en sorte que ça se passe bien (sourire) ! Si ça ne passe pas je dois le dire... ça me ferait mal, j’aurais de la peine à comprendre. J’ose espérer que la population comprendra que cette fusion est nécessaire pour notre village», conclut le président.
A découvrir ci-dessous, notre reportage sur place.