3 morts au Vatican! C'était il y a 20 ans, l'affaire Cédric Tornay. La mère crie toujours au complot
C’était il y a 20 ans jour pour jour.

C’était il y a 20 ans jour pour jour. Le 4 mai 1998, on découvre les corps de trois personnes, tuées par balles, au cœur du Vatican. Au centre du drame, un jeune Valaisan de 23 ans. C’est le début de l’affaire Cédric Tornay.
L’affaire a suscité un scandale sans précédent au sein de l’Eglise et même au-delà. A tel point que 20 ans après, les zones d’ombres suscitent toujours autant de débats passionnés.
Dans la soirée du 4 mai 1998, Cédric Tornay, vice-caporal de la Garde Suisse est retrouvé mort d’une balle dans la tête. Il est dans la chambre de son chef, le lieutenant-colonel Aloïs Estermann, lui aussi mort par balle, ainsi que sa femme Gladys. 3 morts, en plein cœur du Vatican. Le scandale est énorme.
Mais pour l’Eglise catholique tout va très vite, une enquête rondement menée : Cédric Tornay a pêté les plombs. Enervé contre sa hiérarchie, une médaille qu’on lui refuse. Il n’a qu’une idée en tête, se venger. Il prend son arme, va dans la chambre de son chef, le tue. Tue la femme de celui-ci qui se trouve là, se met à genoux et se tire une balle dans la bouche.
Mais très vite, des doutes apparaissent. Car L’enquête est diligentée en interne, par le Vatican lui-même. On a accès qu’à des bribes du dossier, on refuse le droit de voir le rapport d’autopsie. La famille se forge une conviction : Cédric est innocent, la victime d’un complot qui pourrait faire vaciller l’Eglise dans son ensemble. On a parlé de rapport homosexuel, interdit au Vatican, qu'il a fallu cacher. On a parlé de l’Opus Dei, ou les services secrets de l’Allemagne de l’Est.
20 ans après, nous avons rencontré la maman de Cédric Tornay dans la région de Martigny. L’avis de Muguette Baudat, n’a pas changé. Pour elle, Cédric est une victime. Des gens savent, aujourd'hui encore, affirme-t-elle.
L’affaire Cédric Tornay a fait la une de l’actualité mondiale. C’était il y a 20 ans. L’existence même des gardes suisses a, dit-on, été remise en question. De son côté, Muguette Baudat poursuit son combat, "je continuerai encore 20 ans... s'il le faut".
Nous vous proposons son témoignage ci-dessous.