16 heures 30 ce mardi, c'est quitte ou double pour Yves Allegro : la prison... ou la liberté
Coupable ou innocent ?
Coupable ou innocent ? Journée cruciale pour Yves Allegro. C’est à 16 heures 30 que le tribunal de Sierre rendra son verdict ce mardi. L'ancien tennisman, accusé de viol et de contrainte sexuelle, était jugé hier.
C'était le procès ce lundi de l’ex-professionnel de tennis, aujourd’hui directeur des entraîneurs à Swiss Tennis. Le Valaisan Yves Allegro, 41 ans, est accusé de viol et de contraintes sexuelles. Les faits se seraient déroulés en 2014 en Estonie, lors d'une conférence internationale. L’accusé comparaissait libre et c'est accompagné de son amie et de ses proches qu'il s'est présenté à l'audience. La victime présumée n’était pas présente au tribunal de Sierre, elle a été «dispensée à comparaître».
«Je n’ai jamais été violent»
Lui, il se dit innocent. A la barre, devant la cour, il parle d'une soirée arrosée cette nuit d’octobre 2014 à Tallin... Il parle de perte de mémoire après une nuit passée avec une collègue dans une chambre d'hôtel. «Je me suis réveillé avec une gueule de bois, du vomi tout autour, sans aucun souvenir». D’une voix calme, posée, il le répète : «Je n’ai jamais été violent de ma vie. Il est inconcevable, inconcevable que je puisse avoir fait ce dont on me reproche». Yves Allegro parle du soutien de ses proches, qui croient en son innocence. «Ma copine est présente dans la salle», lâche-t-il. L’un des avocats de la défense, Me Pierre-Damien Eggly, demande l’acquittement. Il parle des nombreux messages écrits entre l'accusé et la victime présumée au lendemain des faits. Des messages qui prouveraient que viol, il n'y a pas eu. Pour la défense, l'accusatrice fait une «construction mentale». C'est plusieurs jours après cette soirée arrosée qu'elle a affirmé avoir subi des violences sexuelles.
Le ministère public demande la prison ferme
Une théorie qui ne tient pas la route pour le Ministère public. La procureure Corinne Caldelari requiert quatre ans de prison ferme. Elle se dit persuadée de la culpabilité d’Yves Allegro. Lors de son réquisitoire, elle interpelle directement l’accusé : «Vous ne vous souvenez pas de la soirée... Elle, elle ne se souvient que trop bien (...) On parle d’une femme qui se réveille, entièrement nue, dans une chambre d’hôtel». La procureure enfonce le clou. «Il n’y a aucun doute, il a bien abusé de la victime, de manière particulièrement brutale». Ce mardi, à 16 heures 30, à l’heure du verdict, la vie d’Yves Allegro va basculer. C'est blanc ou noir. Soit Yves Allegro est reconnu coupable et il ira probablement en prison. Soit il est innocent, et c'est libre qu'il sortira du tribunal de Sierre.