Sylvie Moreillon à St-Aubin: immersion en eaux froides et lacustres

Pendant la pandémie et la période qui a suivi, Sylvie Moreillon a "totalement adhéré à la natation hivernale". Du même lieu, au large de Lutry (VD), apprivoisant le froid, elle a observé le lac "dans tous ses états et par tous les temps", a-t-elle raconté à Keystone-ATS.

De format identique, une série d'huiles et acryliques fait allusion à ces bains en eaux glacées. L'artiste livre un "lac parfois scintillant, parfois ténébreux ou encore voilé", à hauteur d'yeux de nageur, avec une ligne d’horizon à mi-hauteur des toiles. Le regard y vagabonde entre lointains glaciers, alpes familières, premières lueurs ou derniers feux du Léman.

Une autre série fait la part belle aux étendues campagnardes et aux espaces sommitaux, plongeant dans la torpeur de l'hiver ou dans la lumière des champs de colza. Une troisième évoque la vigne et les terroirs.

Changer d'horizon

Pour l'artiste vaudoise, les toiles proposées se révèlent dans une "dimension simple et sereine". Elles font état de son "envie de changer d'horizon, doublée d'une quête d'espaces extérieurs et d'air libre. Finies les explorations bottes aux pieds et casque sur la tête, place à une tranche de vie plus contemplative, au contact des éléments naturels", glisse-t-elle.

Peintre, dessinatrice mais également sculptrice, Sylvie Moreillon a en effet puisé son inspiration durant de nombreuses années dans les milieux de la construction et le patrimoine industriel. Née en 1960 à Aubonne, la fille d'architecte férue d'archéologie a notamment exploré le métro de Lausanne ou l’excavation des caves à fromage d’Ursy (FR), magnifiant le travail des haveuses et autres machines de chantier.