Le Valais choisit de renforcer sa loi en faveur de la jeunesse
Le Grand Conseil valaisan a validé, jeudi matin en une lecture, la modification de sa loi en faveur de la jeunesse jusqu'à 25 ans. Cette révision doit être effectuée afin d’adapter le texte au droit fédéral et aux réalités organisationnelles actuelles.

Cette modification de la loi va permettre au Service cantonal de la jeunesse d’échanger des informations avec les différentes autorités et professionnels sans devoir requérir le déliement du secret de fonction et/ou du secret professionnel. Le but de la démarche est d'harmoniser et de simplifier ledit processus afin de renforcer la protection de l'enfant. Au vote, le Grand Conseil a accepté le nouveau texte par 106 voix contre 5 et 14 abstentions.
Les quatre amendements déposés par le Parti socialiste ont été refusés par le Parlement, jeudi. Deux concernaient un soutien supplémentaire pour la parentalité. Un autre proposait une offre adaptée de prise en charge des élèves pour les repas de midi, jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire. Enfin, toujours en vain, le PS a demandé de maintenir les prestations de soutien psychologique pour les jeunes en formation jusqu’à 20 ans.
L'UDCVr pas suivi, le PLR oui
Le Parlement a également refusé deux propositions de l’UDC du Valais romand. L’une consistait à renforcer les mesures ambulatoires pour les jeunes jusqu’à 25 ans, l’autre à ne pas lister les professions voyant leur secret de fonction et/ou professionnel être levé.
Enfin, les deux tiers du Grand Conseil ont suivi le groupe PLR qui demandait que les personnes en contact régulier ou irrégulier avec des enfants soient tenues de signaler une situation de mise en danger.
Des interactions tous azimuts
Au quotidien, le Service de la jeunesse collabore étroitement avec la police, les services cantonaux en charge de l’éducation et de la formation professionnelle, les écoles, les pédiatres et les pédopsychiatres ou encore l’office AI. Il en va de même avec les institutions spécialisées de droit privé ou public s’occupant d’enfants, les institutions d’éducation spécialisées ou encore les associations et fondations actives dans le domaine de l’enfance avec lesquelles le Service de la jeunesse a un contrat de prestations.
Dans ces cas, le déliement du secret de fonction restait jusqu'à présent exigé, ce qui avait pour tendance de ralentir les démarches entreprises dans l’intérêt de l’enfant et prétéritait potentiellement la protection de ses droits, "Il est ainsi primordial de faciliter la coopération entre ces différentes autorités, institutions et professionnels souvent tous amenés à s’occuper d’un même enfant", avait estimé le Gouvernement cantonal dans son projet législatif.
Cette évolution de la loi va également permettre de faciliter la coopération entre les collaborateurs du Service cantonal de la jeunesse soumis au secret professionnel et ces mêmes autorités, institutions et professionnels.
Les articles les plus lus
Une faillite évitée de justesse pour Altis : son directeur s’explique

Martigny : téléphones portables et montres connectées bannis des écoles primaires

Le vignoble valaisan lutte contre la flavescence dorée

Insultes racistes en demi-finale de Coupe valaisanne : une maman porte plainte
