Lausanne: campagne de prévention et d'information dans l'hôtellerie
L'inspection du travail de Lausanne a lancé courant mars sa campagne de prévention annuelle. Elle porte sur l'utilisation et la gestion des produits chimiques dans les hôtels, après avoir ciblé l'an dernier les entreprises de nettoyage.

"La lutte en faveur de meilleures conditions de travail fait partie des priorités de la Municipalité. Avec ces campagnes annuelles, nous souhaitons informer les employeurs et les travailleurs sur les bonnes pratiques professionnelles. En Suisse, par exemple, environ 1000 décès prématurés chaque année sont dus à des produits chimiques en lien avec une activité professionnelle", explique Emilie Moeschler, municipale en charge des sports et de la cohésion sociale, citée vendredi dans un communiqué.
Dans ce but, l'Inspection du travail Lausanne (ITL) a lancé une campagne de prévention sur l'utilisation et la gestion des produits chimiques dans les hôtels lausannois. Elle s'inscrit dans la ligne de l'action prioritaire "Protection de la santé et produits chimiques sur le lieu de travail" définie par le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) et les inspections du travail.
Concrètement, de mars à octobre 2023, les inspecteurs du travail procéderont à des visites afin de contrôler et informer sur le type des produits utilisés, la manière de les stocker ainsi que sur la formation du personnel et les équipements de protection mis à disposition. Ils vérifieront aussi si l'employeur fait appel à des spécialistes de la sécurité au travail, si des mesures visant la protection de la maternité sont en place et si l'entreprise dispose d'une organisation en cas d'urgence, détaille la Ville.
"Qu'il s'agisse du nettoyage des locaux, du lavage de la literie ou de l'entretien et la maintenance des équipements, plusieurs types de produits sont utilisés dans les hôtels", ajoute-t-elle.
En 2022, l'ITL a mené une précédente campagne dans les entreprises du domaine du nettoyage. Sur les quelque 30 entreprises visitées, la presque totalité utilise des produits dangereux. Seul un tiers d'entre elles ont déclaré faire appel à des spécialistes de la santé et de la sécurité au travail. Dans la moitié des cas, les fiches de données de sécurité des produits n'étaient pas disponibles.