La HEP-VS a ciblé les attentes de ses étudiants et va y répondre
La Haute école pédagogique du Valais (HEP-VS) a mené une enquête sur les conditions d’études de ses étudiants. Réalisée entre février et juin 2024, en collaboration avec l’Observatoire de la vie étudiante de l’Université de Genève, cette étude met en évidence les points forts des conditions d’études et les défis à relever en matière de flexibilité des cursus, de stress et de bien-être psychologique.

Environ 70% des étudiants ayant participé à l'étude estiment la formation distillée par la HEP-VS comme satisfaisante ou très satisfaisante. Les aspects les plus appréciés sont la disponibilité des enseignants et des praticiens formateurs (à 87%) ainsi que la qualité scientifique du contenu des cours (à 79%). Toutefois, des points d’amélioration ont été identifiés, notamment concernant la flexibilité des cursus, qui suscite 58% d’insatisfaction.
"Une grande partie des répondants n’aimeraient pas accorder plus de temps aux études, mais souhaiteraient avoir plus de temps pour exercer une activité rémunérée ou simplement faire autre chose" résume le directeur de la HEP-VS, Fabio Di Giacomo.
Stress
Dans les formations secondaires, l’utilité perçue des enseignements et la cohérence des cours sont des sujets d’insatisfaction pour 52% des étudiants. "Leurs parcours académiques antérieurs influencent leur perception des cours", estime Fabio Di Giacomo. "Ils ne perçoivent pas toujours immédiatement l’intérêt ou la nécessité d’étudier la psychologie humaine et les outils didactiques à la transmission des savoirs. Pourtant, ces compétences sont fondamentales pour assumer pleinement leur futur rôle d’enseignant."
Contrairement aux universités où le logement et les finances sont souvent des facteurs de stress importants, ces éléments n'impactent pas le 87% des étudiants de la HEP-VS. En revanche, les stages, les examens, la remise des travaux écrits et le volume de travail à fournir sont cités comme des facteurs de stress fréquents.
Dénoncer les discriminations
L’étude, à laquelle ont participé 54% des étudiants de la HEP-VS, a également abordé le thème des violences et des discriminations. Les faits les plus rapportés concernent les discriminations de genre (à 61%) et sur l’origine (à 59%).
Quelque 10% des témoignages concernent la HEP-VS. "Aucun signalement n’a été remonté à ce jour ni à l’organe de soutien interne ni même à l'externe de la HEP-VS", précise Isabelle Bétrisey, la déléguée à la santé et au bien-être de la haute école. "Sans signalement, il est difficile pour nous d’agir. Il est essentiel d’en parler et de briser le silence."
A la suite de cette étude, la HEP-VS prévoit trois actions : un soutien ciblé aux étudiants les plus en difficulté; un renforcement des ressources psychologiques autour des thématiques de la gestion du stress et de l’anxiété et une évolution structurelle et organisationnelle visant à amener une plus grande flexibilité des cursus.