Formations de l'AI: six personnes sur dix en emploi après un an
Les formations de l’assurance-invalidité (AI) mènent la plupart de leurs bénéficiaires à un emploi durable. Un an après leur fin, six personnes sur dix se trouvaient en emploi, selon la première étude menée sur le sujet par l’office AI du canton de Vaud.

Réalisée du 3 au 31 juillet 2023, l’enquête a sondé 302 bénéficiaires ayant terminé leur formation en 2022. Y ont répondu 218 personnes (72%). Parmi elles, 120 se sont déclarées en emploi, dont 105 en contrat de durée indéterminée, treize en contrat de durée déterminée (6%) et deux avec un statut d’indépendant, a communiqué l'AI Vaud lundi.
Ces résultats sont encourageants, relève sa porte-parole Emmanuelle Robert. Ils démontrent que la grande majorité (91%, soit 116 personnes) a trouvé un travail directement lié à la formation soutenue par l'AI, de la mécanique à l'informatique en passant par la cuisine ou le monde médical. Onze bénéficiaires (9%) sont en emploi, mais dans un domaine d’activité différent.
Parmi les personnes interrogées, 28 (14%) étaient au bénéfice d’autres mesures AI, la plupart dans de nouvelles formations. Près d'un quart, soit 47 bénéficiaires (23%) se déclarent sans activité, dont pas loin de la moitié (22) au chômage. Pour les autres situations, six personnes sont devenues rentières AI, trois étaient en attente d’une instruction de rente, d’autres partis à la retraite ou relevant d’une autre forme d’assurance.
Les résultats préoccupent néanmoins l'AI Vaud quant à la capacité du marché du travail d'absorber tous ses bénéficiaires, même après une formation. L'office rappelle qu'il joue un rôle prépondérant dans la réinsertion professionnelle et que parmi les nombreuses prestations proposées, le soutien à la formation occupe une place centrale.
L’enquête menée avait pour objectif d’évaluer la situation professionnelle des bénéficiaires, des jeunes essentiellement un an après avoir terminé leur formation. Ce suivi permet de mesurer l’impact direct des mesures de formation et comment elles se traduisent sur le marché du travail.