Echec de l'initiative pour davantage taxer les super-profits
A Genève, Ensemble à Gauche n'a pas réussi à récolter les 5438 signatures nécessaires pour faire aboutir son initiative législative "Taxation plus juste des super-profits". La coalition d'extrême gauche ne la déposera pas mercredi à l'échéance du délai de dépôt.
L'initiative demandait la réintroduction d'un taux d'imposition progressif pour les entreprises, taxées depuis 1999 à un taux unique. L'objectif était d'imposer davantage les super-profits et moins les bénéfices des petites entreprises.
Cette mesure devait permettre de nouvelles rentrées fiscales d'environ 450 millions de francs par année, selon Ensemble à Gauche. Une manne jugée indispensable à la mise en oeuvre de la transition écologique et au renforcement de la sécurité sociale, mais qui aurait aussi permis la gratuité des transports publics et l'accès pour tous à un logement digne, au loyer abordable.
"La récolte de signatures a été difficile. Nous aurions dû lancer cette initiative en début d'année et non en décembre, quand la fin d'année est marquée par une certaine inertie", a indiqué mardi Jocelyne Haller, présidente de Solidarités, interrogée par Keystone-ATS. La campagne en vue des élections cantonales d'avril a aussi pris du temps, selon elle.
Enfin, plusieurs initiatives récentes portent sur la fiscalité, dont l'initiative "Supprimons les privilèges des gros actionnaires", refusée en mars, et celle "Pour une contribution temporaire de solidarité sur les grandes fortunes" sur laquelle les citoyens voteront en juin. "Les gens ont eu tendance à confondre, à dire qu'ils avaient déjà signé", a expliqué Mme Haller.
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