Echappée féministe dans les rues de Genève
Une cinquantaine de militantes féministes ont défilé à vélo dans les rues de Genève vendredi soir. En manifestant leur colère, elles visent à mobiliser en vue de la grève du 14 juin.

Des trottinettes, des patins à roulettes et des bicyclettes se paraient de mauve autour de 18h00 dans le parc de Baud-Bovy, devant UniMail, en plein centre de Genève.
Répondant à l'appel "Reprenons la rue!" lancé par le collectif genevois pour la grève féministe, une cinquantaine de personnes de tous âges s'apprêtaient à défiler dans plusieurs des principales artères de la ville.
Leur but: occuper l'espace public et bloquer la circulation pour s'ériger "contre le patriarcat", pouvait-on lire sur un tract distribué par l'une des participantes.
"Cette échappée féministe vise à mobiliser un maximum de manifestantes et de manifestants en vue de la grève du 14 juin", a indiqué à Keystone-ATS Thérèse Thévenaz, l'une des organisatrices de la manifestation.
"Les mentalités ont heureusement beaucoup changé, mais rien n'est acquis. Certaines luttes seront peut-être à refaire", a déclaré Marielle, une militante de la première heure, qui portait les revendications des femmes dans la rue dans les années 1970 déjà.
Le collectif organise plusieurs autres réunions ce printemps dans différents quartiers de la ville. Cette mobilisation présentée par le collectif comme "une fiesta féministe ambulante" intervient tout juste deux mois avant le désormais traditionnel mouvement de grève du 14 juin.
Cette date marque l'inscription de l'égalité femmes-hommes dans la Constitution en 1981. Ainsi que les grandes grèves des femmes de 1991 et 2019, années où un demi-million de manifestantes et manifestants sont descendus dans la rue en Suisse.