30 km/h de nuit à Lausanne: pétition écartée
Le Conseil d'Etat vaudois enterre la pétition exigeant l'abandon du 30 km/h de nuit à Lausanne, à l'exception des quartiers résidentiels. Il se justifie par la nécessité de lutter contre le bruit et le respect de la décision de la Ville de Lausanne.

Déposée avec 840 signatures, la pétition avait été soutenue de justesse en janvier dernier par le Grand Conseil, qui avait alors renvoyé le texte au Conseil d'Etat. Pour celui-ci toutefois, il n'est pas question de s'opposer au 30 km/h de nuit dans la capitale vaudoise, une mesure en vigueur depuis septembre 2021.
Dans sa réponse envoyée aux pétitionnaires, le Conseil d'Etat indique jeudi que le bruit routier est "reconnu comme un problème de santé publique" et que les collectivités publiques sont "tenues de proposer des solutions pour y remédier", à l'instar de l'abaissement des vitesses. Une mesure qui a "démontré ses effets", ajoute le gouvernement.
Le Conseil d'Etat souligne également que cette solution a été validée par les tribunaux pour "sa proportionnalité, son économicité et son efficacité." Il rappelle notamment que le Tribunal cantonal a rejeté un recours lors de la publication de la mesure du 30km/h de nuit à Lausanne en 2020.
L'exécutif vaudois relève finalement que la Municipalité de Lausanne a rejeté la même pétition en août dernier. Il ne souhaite ainsi pas "aller à l'encontre d'une mesure souhaitée et mise en oeuvre par l'autorité communale compétente."
Du côté des pétitionnaires, Maxime Meier juge cette décision "décevante" et "incompréhensible", d'autant plus que le Grand Conseil avait appuyé la pétition. Le membre des jeunes PLR vaudois regrette que le Conseil d'Etat n'ait pas "examiné plus en détails" la demande de la pétition, en permettant à certaines zones de demeurer à 50 km/h.
Selon lui, le 30 km/h de nuit "péjore" plusieurs utilisateurs des routes, comme les entreprises et les services d'urgence. Se référant à un récent sondage du TCS, il souligne également qu'une majorité des citadins ne voudrait pas voir les villes passer entièrement sous le régime des 30 km/h.
Malgré cet échec, Maxime Meier ne désarme pas. Il rappelle qu'une autre pétition a été lancée à Lausanne, contre le 30 km/h généralisé de jour cette fois-ci. Le municipal de Bretigny-sur-Morrens indique aussi qu'une association est en train de se mettre en place, en vue de lutter "contre la prolifération du 30 km/h" en Suisse romande.