Une ancienne star du Barça débarque au BBC Troistorrents
Quand le foot rencontre le basket, c’est un peu l’histoire de Richard Dutruel. L’ancien gardien du Barça s’est découvert une passion pour le ballon orange grâce à sa fille, Mélyssa. Cette dernière s’est engagée l’an passé à Troistorrents et elle est venue avec son illustre papa dans ses bagages.

Un ancien gardien du PSG et de Barcelone se retrouve au comité du BBC Troistorrents. Richard Dutruel, qui fêtera ses 50 ans au mois de décembre, est une figure du football français. Sacré meilleur portier du championnat espagnol en 1998 avec le Celta Vigo, l’ancien pro, né à Thonon, s’est découvert une passion pour le basket grâce à sa fille Mélyssa. Au gré de son parcours, la joueuse s’est retrouvée dans le championnat suisse, d’abord à Genève et donc depuis deux saisons dans le Chablais valaisan. En voisin, puisqu’il réside près de Thonon, Richard Dutruel, a décidé d’accompagner sa fille, jusqu’à s’investir dans le club chorgue.
« J’aurais trouvé dommage que le club s’arrête en raison d’un manque de membres au comité. » Richard Dutruel
« D’abord je suis Chablaisien », précise-t-il, en référence au Chablais français dont le futur quinqua est originaire. « Ma fille est venue jouer à Troistorrents la saison dernière. On a trouvé dans ce club un état d’esprit qui n’est pas forcément très habituel dans le sport et des valeurs qui nous ont plu. » Proximité géographique et de pensées, il n’en fallait pas plus pour sauter le pas. « J’ai senti que le président était un peu esseulé. Il m’a approché et j’ai dit oui. J’aurais trouvé dommage que le club s’arrête en raison d’un manque de membres au comité. »

Un bénévole comme les autres
De la parole aux actes, Richard Dutruel a donc franchi le pas. Lors des matches à domicile, au Reposieux, le voilà en action. Il s’occupe de la mise en place de la salle. Entre deux cris d’encouragement en direction du terrain, il s’affaire à remettre le filet en place au sommet d’une échelle. Une fois la partie terminée, l’ancien gardien fait en sorte que les tribunes mobiles soient remises à leur place. Un engagement qui se voit, même si on sent chez le principal intéressé l’envie d’en faire plus. « Mon investissement, bien qu’il soit au quotidien, se matérialise plus les jours de match. Je suis notamment en charge de l’organisation globale des rencontres et des animations. »
« Tant que le plaisir est là, qu’il est partagé avec les gens, je continuerai. » Richard Dutruel
Grâce à son aura, à son passé, l’illustre membre du comité amène aussi quelques initiatives au sein du comité. « Malheureusement je n’ai pas un réseau très ancré en Suisse mais j’essaie d’amener des idées. Je ne sais pas jusqu’à quand va durer cette aventure mais tant que le plaisir est là, qu’il est partagé avec les gens, je continuerai. »
Le sens du partage
Avec son regard extérieur, son passé de footballeur mais aussi de politicien, Richard Dutruel connaît parfaitement les difficultés auxquelles doit faire face un club comme Troistorrents. Il dresse des parallèles entre ce qui se fait en Suisse et de l’autre côté de la frontière en matière de sport de haut niveau. « En France, on est dans la même configuration, le même état d’esprit. Les installations sportives sont d’abord réservées aux sociétés locales. Les demandes pour le sport de haut niveau sont étudiées au cas par cas, en fonction des moyens mis à disposition par les villes, notamment les grandes villes. Je pense néanmoins qu’en Suisse, et je le dis en toute humilité, le sport de haut niveau mériterait d’être davantage soutenu par les pouvoirs publics. »
« J’apprécie le côté familial du club. On revient à des choses plus simples et plus naturelles. » Richard Dutruel
Stratège dans l’âme, cet homme aux multiples casquettes s’intéresse à de nombreux domaines. Après sa carrière de footballeur, il a notamment été dirigeant de club, au sein de ETGFC (Evian-Thonon-Gaillard). Il a également occupé une fonction politique dans la municipalité de Publier. Il a donc touché au sport-business et aux réalités du terrain, des terrains. Son engagement en faveur du BBC Troistorrents représente une sorte de retour aux vraies valeurs du sport. « Ce qui me plaît ici, c’est que l’humain est au centre des débats. J’apprécie le côté familial du club. Les joueuses se sentent considérées. On revient à des choses plus simples et plus naturelles. C’est aussi pour cela que j’ai quitté le monde du football parce que personnellement je ne m’y retrouvais plus. »
Encore régulièrement sollicité, l’ancien footballeur, international français à une reprise, salue le développement de l’équipe de Suisse. Une équipe qui avait notamment battu la France lors du dernier Euro. Selon Richard Dutruel la rivalité n’existe pas vraiment, ou du moins la perception n’est pas la même des deux côtés de la frontière.
Découvrez ci-dessous de larges extraits de notre entretien avec Richard Dutruel
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