Suisse-Andorre, Euro féminin: Tourbillon est validé et ne devrait pas beaucoup changer
Le stade de Tourbillon se mettra en configuration «internationale» ce mardi pour le match Suisse-Andorre. Un point de passage important pour la ville de Sion, qui accueillera l’Euro féminin en 2025. On fait le point avec le chef des sports de la capitale valaisanne, Blaise Crittin.
Le vénérable stade de Tourbillon accueille l’équipe de Suisse de football ce mardi pour un match international. Pour un match à enjeu. En y regardant de plus près, on constate que ce n’est que la 5ème fois que l’enceinte sédunoise reçoit une rencontre officielle de la Nati. Elle défiera Andorre, une affiche qui case parfaitement dans un petit stade, à même de faire le plein de spectateurs. Preuve de confiance de la part de l’ASF, cet évènement marque aussi le début d’une nouvelle séquence. Car la capitale valaisanne a été choisie comme ville hôte de l’Euro féminin en 2025. L’occasion était donc parfaite pour savoir si des aménagements spéciaux sont prévus, à la fois pour l’accueil de la sélection masculine, de la compétition européenne dans deux ans et de manière plus globale pour la vie courante du FC Sion, locataire et principal utilisateur des infrastructures. Le chef du service des sports, de la jeunesse et des loisirs de la ville de Sion, Blaise Crittin, apporte quelques réponses.
Petit historique en avance rapide
Inauguré en 1968, le Stade de Tourbillon a déjà subi de nombreuses rénovations (sans parler de l’entretien courant). Dans les années 80 et 90, les principaux aménagements ont donné à cette enceinte son aspect actuel. Depuis, tout ce qui a été entrepris, n’a visé qu’un seul but: la mise aux normes. Confort, sécurité, pelouse, éclairage, accès, renforcement technologique. Le fil rouge étant – et c’est toujours d’actualité – d’avoir un outil conforme aux attentes des organisateurs de manifestations (ASF, UEFA, etc.). D’ailleurs, les derniers chantiers d’envergure se sont tenus lors de la période 2013-2020. La dernière campagne européenne du FC Sion (2015/2016) avait donné le ton pour les modifications apportées. Des changements conséquents, ma foi pas toujours perceptibles pour le grand public.
Dossiers parallèles
Le président du FC Sion, Christian Constantin, clame depuis de nombreuses années qu’il veut faire un nouveau stade. On peut le comprendre. L’Euro 2008 avait notamment permis aux grandes villes suisses de se doter d’outils modernes. L’hospitalité, mot très en vogue dans ce milieu, permet aux clubs d’améliorer le confort, de multiplier les offres et d’augmenter leurs revenus. Constat valable aussi pour le hockey sur glace par exemple. Frédéric Favre, le conseiller d’Etat valaisan de la sécurité, des institutions et du sport a lui évoqué la possibilité d’une rénovation en profondeur. C’était en mai dernier. Depuis, les discussions se poursuivent entre les différentes parties, autorités communales, cantonales et Christian Constantin. Le stade appartient à la ville. D’autres infrastructures annexes, provisoires pour certaines, appartiennent au FC Sion. Qu’est-ce qui va rester? Qu’est-ce qui va changer? On en saura plus d’ici la fin d’année, affirme Blaise Crittin.
Pas de révolution en vue
De nombreux supporters du FC Sion rêvent, plus ou moins secrètement, d’une vraie transformation. Visible, clinquante. Voire d’un nouveau stade. Mais ces souhaits, se heurtent à la réalité. Quoi qu’on en pense, le stade de Tourbillon correspond déjà aux attentes des instances nationales et internationales. Les visites de l’UEFA et de l’ASF, de plus en plus nombreuses ces derniers temps, confirment que l’outil est fonctionnel, que sa capacité correspond aux évènements qui s’y déroulent. Surtout, le stade de Tourbillon existe, il est aux normes et continuera de l’être. Pour Suisse-Andorre: il suffit de rajouter des sièges dans les secteurs habituellement réservés aux places debout. Pour l’Euro féminin même topo. Il faudra également renforcer l’approvisionnement énergétique du site et compter sur le «branding» dédié à l’évènement. Une «customisation», encore un anglicisme, comme l’explique Blaise Crittin.