Descente hommes ou descente dames, même résultat: tout est annulé à Zermatt / Cervinia
Cette fois c’est sûr, pour la deuxième année de suite il n’y aura pas de courses de Coupe du monde sur la Gran Becca, à la frontière italo-suisse. Après les hommes la semaine dernière, ce sont les dames qui repartent bredouilles.

Huit sur huit, c’est un grand chelem peu glorieux au niveau des annulations. En deux ans, pas la moindre course au pied du Cervin. En 2022, c’était en raison du manque de neige. Cette année, c’est surtout le vent qui est venu gâcher la fête. Deux petits entraînements en deux semaines, un pour les hommes, un pour les dames. Le bilan est famélique pour des organisateurs qui avaient pourtant tout mis en œuvre afin de pouvoir lancer ces épreuves. Certains membres du staff sont venus depuis Val Gardena, pour apporter leur expérience, pour prêter main forte. Malgré tout le déploiement, les heures de préparation, les programmes alternatifs et les reports successifs, rien à faire. Aucune fenêtre favorable pour lancer une course. Pas la moindre récompense pour les centaines de bénévoles, car ce sont eux qui ont le plus donné dans cette histoire, en se levant pour certains à 2h du matin, en travaillant dans des conditions difficiles. D’où l’émotion des différents responsables au moment de prendre congé. Le petit monde du ski alpin, quitte Breuil-Cervinia la tête basse, battu par les éléments. Battu mais pas abattu, car comme l’a dit Franz Julen, le président du comité d’organisation, dans un copié-collé de la semaine dernière, pas question d’abandonner.
5 ans de contrat, deux ans de perdu
Le projet reviendra, sans doute aux mêmes dates. Des discussions doivent encore avoir lieu à tête reposée, mais les organisateurs des épreuves de Zermatt / Cervinia l’ont encore martelé: pas de place en mars ou en avril, pas d’intérêt du public ou des sponsors. Si des courses de vitesse doivent se tenir au pied du Cervin, ça sera en novembre. Un discours à priori soutenu par Swiss Ski et par la FISI, la Fédération italienne. Reste à connaître la position de la FIS, Fédération Internationale de Ski, qui avait signé un contrat de 5 ans avec les initiateurs du dossier transfrontalier. Voilà pour les instances sportives. Car l’avenir des épreuves transfrontalières pourrait aussi se jouer sur d’autres terrains, politiques ou juridiques.