Ski alpinisme: Une 2ème chance d'intégrer les cadres nationaux pour les plus de 20 ans
Une nouvelle chance d'intégrer les cadres nationaux est désormais offerte aux athlètes de plus de 20 ans. Ces derniers ont l'occasion de démontrer leurs qualités au staff de l'équipe nationale grâce à un "pool d'observation" nouvellement créé.
Une sorte de séance de rattrapage est désormais proposée aux athlètes qui se révèlent sur le tard. Les skieurs nés avant 2004 et qui ne font pas encore partie des cadres nationaux pourront se mesurer à l’élite internationale lors de cette saison 2023-2024. Une nouvelle chance d'intégrer l'équipe de Suisse leur est offerte grâce à un " Pool d'observation", un concept nouvellement créé. "C'est un cadre qui nous permettra d'observer des personnes qui n'ont pas réussi à intégrer la Fédération suisse en suivant le chemin classique", explique l'entraîneur de l'équipe nationale de ski alpinisme, Jean-Philippe Fartaria. "Généralement, les athlètes commencent avec les U16, U18 avant d'intégrer l'équipe nationale de la relève avec les U20. Si là, ça n'avait pas fonctionné pour eux, il n'existait plus de structure leur permettant de continuer à se développer. D'où l'intérêt de ce Pool d'observation."
L'opportunité pour certains sportifs, de bénéficier d'un peu plus de temps pour s'améliorer. "Ce que l'on veut, c'est repêcher des jeunes qui n'avaient pas le niveau il y a quelques années, mais qui pourraient l'avoir aujourd'hui. Tout le monde n'est pas similaire et il y a des gens qui se développent plus tard que d'autres."
Répondre à de nombreux critères
Si l'opportunité existe, il faut franchir de nombreuses étapes avant de pouvoir prétendre à une sélection.
Outre la cohérence, les athlètes doivent aussi transmettre d'autres documents. "On demande un CV professionnel et sportif avec leurs différents palmarès, mais aussi une lettre de motivation", dit-il. "Parfois, un entretien téléphonique rentre également dans le processus." Autant d'informations, qui, une fois réunies permettent ou non à l'athlète d'être choisi par la commission de sélection du club alpin. Si cette première étape est franchie avec succès, reste le plus difficile.
"Lorsqu'il est appelé, l'athlète a une course de Coupe du monde pour performer", déclare Jean-Philippe Fartaria. "Si son résultat est suffisamment bon, il est invité sur une autre course de Coupe du monde. Si ça n'est pas le cas, il peut repartir s'entraîner une année et reproposer son dossier l'année suivante et ainsi de suite." Une façon de faire qui peut questionner.
"C'est vrai que c'est très exigeant et je peux comprendre que de l'extérieur, on trouve cela assez dur", relève l'entraîneur national. "Je suis aussi conscient que pour eux, tout est nouveau. Ils doivent gérer une ambiance différente, faire face à une grande pression et se frotter à un niveau très élevé. Maintenant, on n'a pas vraiment d'autres solutions à proposer. Le problème est avant tout logistique, car on a déjà 26 athlètes dans l'équipe nationale. Depuis cette année, on les a séparés entre les cadres Olympiques A et B. Avec tout cela, on ne peut pas se permettre de prendre trop de monde et c'est pour cette raison que l'on est assez strictes sur les critères de ce Pool d'observation."
Les premières épreuves de la saison de ski alpinisme sont prévues dans un mois à Val-Thorens. Au programme: un sprint et un relais mixte.