Restructuré, le FC Sion entre dans une nouvelle ère
Avec Gelson Fernandes et Massimo Cosentino pour entourer Christian Constantin, le FC Sion entre dans une nouvelle ère. A dix jours de la reprise du championnat, le club valaisan a présenté son plan de restructuration.

Le FC Sion entre dans une nouvelle ère. C’est le message que l’équipe dirigeante, renforcée par les arrivées de Gelson Fernandes et Massimo Cosentino, a voulu transmettre ce mercredi. A une semaine et demie de la réception de Servette pour le début du championnat, le club valaisan a présenté son plan de restructuration interne.
De l’expérience venue de l’Inter de Milan
Massimo Cosentino, ancien secrétaire général de l’Inter de Milan, occupe depuis le 1e juillet le poste de directeur général du FC Sion. Valaisan d’origine, il sait que les pensionnaires de Tourbillon sortent de quatre exercices compliqués sur le plan sportif. «C’est vrai que les dernières saisons n’ont pas été à la hauteur du blason du FC Sion», lâche Massimo Cosentino. «Mais j’ai l’enthousiasme pour apporter de l’expérience. Ce n’est pas de la connaissance, c’est vraiment de l’expérience car dans le football, on n’envoie pas des fusées sur la lune comme la Nasa, on ne fait pas d’opération à cœur ouvert. Je vais donc amener mon expérience, mon vécu de ces années.»
«On a des infrastructures que certains clubs que j’ai connu dans le «Big 5» n’avaient pas» Gelson Fernandes, nouveau vice-président du FC Sion
Du vécu, Gelson Fernandes, nouveau vice-président du FC Sion, en a aussi à revendre. L’ancien milieu de terrain a connu de nombreux clubs dans les championnats anglais, français, italien, portugais ou allemand. Mais c’est aussi, voire surtout, un enfant du FC Sion. Formé en Valais, il sait ce qui l’attend en revenant dans le club de son cœur. «On sait où l’on a mis les pieds. On ne va pas demander n’importe quoi parce qu’on a aussi des prérogatives qui sont importantes. Mais on a des infrastructures que certains clubs que j’ai connu dans le «Big 5» n’avaient pas», analyse le nouveau vice-président du FC Sion. «Hier, j’ai eu l’occasion de découvrir la biscuiterie de Riddes utilisée pour le centre de formation. Tu peux vraiment y faire des choses extraordinaires. Franchement, si un entraîneur s’est plaint de ce qu’il avait ici, avec les moyens qu’a le club, il ne se rend pas compte de ce qu’il pourrait avoir ailleurs. Il y a ici des bases très solides sur lesquelles on peut travailler.»
Seuls les résultats comptent
Au sein des supporters, la nomination de Gelson Fernandes a été accueilli avec passablement d’optimisme. Le principal intéressé confirme, mais est conscient que cela ne lui donnera aucun passe-droit. «J’ai reçu beaucoup de marques de soutien, d’amitié et de contentement. Mais je les prends avec des pincettes, car je sais pertinemment que je vais être jugé sur ce qu’on va faire. Je n’ai aucun problème avec cela. J’ai de l’ambition, mais je sais qu’on doit obtenir des résultats et qu’on sera jugé là-dessus.»
«Si je me tire, ils sont foutus. Mais moi, sans eux, je suis foutu aussi. Nous formons une équipe, voilà tout.» Christian Constantin, président du FC Sion
Soyons clair, le renforcement de cette équipe dirigeante, toujours avec Barthélémy Constantin au poste de directeur sportif, ne veut pas dire que Christian Constantin va se retirer. En tout cas pas dans l’immédiat. «Si tu me demandes si ça me fait plaisir qu’ils soient là, je te réponds oui. Si tu me demandes si je vais me tirer ? Je te dis que si je le fais, ils sont foutus. Mais moi, sans eux, je suis foutu aussi. Nous formons une équipe», précise le président du FC Sion.
«Sans mon fils, j’aurais arrêté depuis longtemps.» Christian Constantin, président du FC Sion
«Après, aucun humain n’est éternel, moi compris. Et si je n’avais pas mon fils, ça ferait un moment que j’aurais arrêté. J’ai presque mis 100 millions de francs dans le foot en Valais. Pourquoi ? Gagner huit fois la coupe, gagner le championnat et affronter trois-quatre fois Liverpool ? Ok, mais au bout d’un moment, t’as fait le tour. Sans cette équipe dirigeante qu’on a formé, ça n’a pas de sens.» A noter encore que sur le plan sportif, le club devrait encore engager deux joueurs et donner un bon de sortir à quatre ou cinq éléments.