Reconversion express pour Kilian Frankiny, devenu employé de banque
Rencontre avec Kilian Frankiny. L’ancien cycliste professionnel a dû tourner la page du vélo, faute de contrat. Après une période de doute, le Haut-Valaisan a trouvé un moyen de se reconvertir.
Il y a une année, presque jour pour jour, le Haut-Valaisan arrivait éreinté à Loèche-les-Bains. Il vivait alors sans le savoir sa toute dernière étape du Tour de Suisse « à la maison ». Un an après, sa vie a bien changé. Faute de contrat pour 2022, Kilian Frankiny n’est plus un cycliste professionnel. Nous l’avons rencontré, en simple spectateur au sommet du Moosalp, en fin de semaine dernière.
Reconverti en banquier
Âgé de 28 ans, l’ancien coureur s’est posé beaucoup de questions. « Je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire », raconte-il. Toutefois, grâce à son amour des chiffres et sa notoriété dans la région qui l’a vu naître, les propositions sont rapidement arrivées. « C’est vrai que j’étais quand même un peu connu dans le Haut-Valais et que cela m’a aidé. »
« J’ai commencé ma nouvelle vie et mon nouveau travail me plaît beaucoup. » Kilian Frankiny
Aujourd’hui, Kilian Frankiny s’épanouit totalement dans son nouveau rôle d’employé de banque. « J’ai commencé ma nouvelle vie, dit-il avec un large sourire. Mon nouveau travail me plaît beaucoup. Je suis dans les finances et je donne de l’argent aux familles qui veulent construire leur maison. »
Libre de ses mouvements
De nature optimiste, Kilian Frankiny a toujours su rebondir, toujours su réagir positivement à tout ce qui lui tombait dessus. C’est pourquoi, six mois après sa retraite sportive, il n’affiche aucun regret. « Non, vraiment aucun. J’aurais souhaité faire encore deux ou trois saisons dans le monde professionnel mais ce n’était simplement plus possible. Et avec mon travail dans la banque je suis très content. »
« Je n’ai plus de pression. Je peux profiter de ma famille, pratiquer du sport ici en Valais et faire ce qui me plaît. » Kilian Frankiny
Le bonheur de cette nouvelle vie se lit sur le visage du principal intéressé. Mais quels sont les ingrédients de ce nouvel équilibre au juste ? « La liberté de faire ce que je veux, répond-il. Je n’ai plus de pression. Je peux profiter de ma famille, pratiquer du sport ici en Valais. En somme, faire ce qui me plaît quand j’en ai envie. »
Un petit manque malgré tout
Si Kilian Frankiny ne regrette rien, il affiche tout de même un brin de nostalgie. Car certaines émotions, certaines expériences ne peuvent être remplacées. Notamment les aspects sociaux et la découverte de nouveaux lieux. Sa présence à l’arrivée du Tour de Suisse ravive d’ailleurs quelques souvenirs. « Les courses à la maison ont toujours été magnifiques pour moi. J’ai eu la chance de vivre à deux reprises chaque épreuve helvétique du World Tour, soit le Tour de Suisse, soit le Romandie. » Et d’après, l’ancien cycliste haut-valaisan, l’engouement est le même des deux côtés de la Sarine.
« Les courses à la maison ont toujours été magnifiques pour moi. » Kilian Frankiny
« Hormis la langue, rien de change entre les deux courses. Pour moi, en tout cas, c’était tout pareil. Ma famille me suivait partout et c’était toujours un plaisir de les voir au bord des routes. » Elle est là la vraie différence dans la nouvelle vie de Kilian Frankiny. Avant c’était la famille qui venait lui rendre visite sur l’une ou l’autre étape d’une grande course. Désormais le Haut-Valaisan peut partager des moments avec ses proches quand bon lui semble.