Portrait du mois: Noémie Salamin se révèle sur le tard et ne veut plus s’arrêter
Pour ce dernier mardi de juillet, Noémie Salamin nous embarque dans son univers fait de doutes et d’accomplissements. La spécialiste du 400m connaît un renouveau dans sa carrière. Notre rubrique «Portrait du mois» lui est consacrée.

Ce n’est pas un conte de fées, car rien n’arrive par hasard. Ce n’est pas non plus un parcours linéaire, construit grâce à une progression constante. Il s’agit en fait d’un mélange d’abnégation, de chance et de persévérance. Sélectionnée pour les Jeux Universitaires, Noémie Salamin profite enfin du bon alignement des planètes. Explosion et abaissement des chronos sur la piste, aucun pépin physique à l’horizon depuis plus d’un an. La voilà prête à 24 ans, à faire décoller une carrière à laquelle elle ne croyait plus trop. «En finissant les catégories U23 il y a deux ans, je me suis dit que c’était le bon moment pour arrêter.»
«Mon coach m’a convaincue de tirer une année supplémentaire avec les élites, pour ne pas terminer sur une blessure.» Noémie Salamin
Et pourtant le moment n’était pas encore venu. «Je me suis blessée lors de cette saison, qui devait être ma dernière. Mon coach m’a alors convaincue de tirer une année supplémentaire avec les élites, pour ne pas terminer sur une blessure.»
Et là ça décolle
Sa progression fulgurante de la dernière saison est apparue comme une révélation. «C’est assez particulier, dit-elle. Les jeunes sportifs se qualifient régulièrement pour les compétitions internationales alors que pour moi c’est tout nouveau.» En faisant référence à sa sélection pour les Jeux Universitaires, la Valaisanne se montre «surprise».
«L’année dernière, j’ai enfin pu faire une préparation complète et une saison sans blessure.» Noémie Salamin
Comment expliquer cette situation favorable? «Ce n’est pas très claire, avoue-t-elle. Je pense que plusieurs facteurs ont contribué à cela. J’ai connu plusieurs blessures par le passé, qui m’ont sans doute freinée. L’année dernière, j’ai enfin pu faire une préparation complète et une saison sans blessure.» En se replongeant dans son parcours, l’athlète affiche des sentiments ambivalents. Une joie immense de pouvoir profiter de tout ce qui lui arrive et une forme de «syndrome de l’imposteur» qu’elle essaie de dépasser.
Noémie Salamin s’entraîne avec Julien Quennoz. Elle profite aussi des conseils de Julien Bonvin, qui a déjà participé à plusieurs grands rendez-vous internationaux.
Retrouvez ci-dessous l’entretien complet en compagnie de Noémie Salamin