Portrait du mois: Nico Gazerro, le self-défense pour reprendre confiance
Comme chaque dernier mardi du mois, on s’intéresse à une personnalité valaisanne en relation avec le monde du sport. Aujourd’hui, on se penche sur Nico Gazerro. À 25 ans, il est instructeur ceinture noire de Ninjutsu, coach mental et physique et tient sa propre entreprise depuis trois ans.
Âgé de 25 ans, Nico Gazerro est à la tête de son entreprise «Formation & Coaching Nico Sàrl». Instructeur ceinture noire de self défense, coach sportif et mental, il donne aussi des conférences dans les écoles avec à chaque fois un seul objectif: Partager son expérience pour aider un maximum de monde.
Enfance délicate
Avant d’en arriver là, son parcours a été sinueux: «Ma tendre enfance n’a pas été si tendre», sourit-il.
«J’ai vécu de l’obésité, de la boulimie, des angoisses et du harcèlement scolaire.» Si les choses étaient compliquées, elles se sont par la suite améliorées.
«Vers mes 13-14 ans, j’ai commencé à faire du sport et à m‘intéresser à la nutrition. Depuis là, j’ai décidé de reprendre ma vie en main. Quand j’avais 18 ans, je me sentais de mieux en mieux physiquement et mentalement. Depuis mes 20 ans, je suis vraiment à fond, au top et j’espère que ça va continuer.»
Tenter le coup
Après des années à hésiter, Nico Gazerro a décidé de se lancer en décembre 2020 et créer sa propre entreprise «Formation & Coaching Nico Sàrl». Une année pas comme les autres pour tenter sa chance, puisque oui, c’était en pleine pandémie en raison du covid.
Un choix assumé: «Je me suis dit que c’était soit maintenant, soit jamais», déclare-t-il. «Finalement, j'ai bien fait, car si j’avais attendu sur la fin du Covid, j’aurais dû encore patienter près de deux ans. D’ailleurs, c’est une très bonne expérience que je peux partager aujourd’hui. Tout le monde me disait que ça allait être très dur et que je ne pouvais pas le faire. Sauf que je l’ai fait et c’est ce que j’essaie de faire comprendre aux gens. Si l'on veut vraiment faire quelque chose, on peut l’obtenir. Après, ça restait quand même une période difficile, évidemment.»
Si le Valaisan de 25 ans a décidé de se mettre à son compte, c’est aussi pour une autre raison: «J’aime la liberté et le meilleur moyen d’être libre, c’est de faire ce que je veux, sans avoir quelqu’un au-dessus de moi», explique-t-il. «J’ai mes manières de travailler, de fonctionner et je pense que c'est positif au vu des résultats que j’ai avec les personnes que je côtoie. Mon but, c’est d’aider les gens mentalement et physiquement pour qu’ils se sentent bien. Au travers des arts martiaux, on essaie aussi de leur apprendre la confiance en soi et en son corps.»
Écoles et Centre de la LAVI
Nico Gazerro essaie de partager ses astuces avec le plus de monde possible, notamment au Centre sportif de Ninjutsu à Sion où plusieurs instructeurs travaillent ensemble. Depuis deux ans, ils ont même entamé une collaboration avec le Centre de la LAVI pour toutes les personnes ayant subi des agressions d’ordre sexuel, physique ou moral: «La LAVI leur offre un nombre de coachings chez nous en fonction de leur situation, afin qu’ils puissent reprendre confiance en eux», souligne-t-il.
«On a environ 10 coachings avec eux et c’est très touchant de voir leur évolution. Le premier jour, ils ou elles sont très mal à l’aise. Quand ils terminent, on les voit repartir plus confiant, avec de nombreux outils en poche. Après, évidemment ça ne fonctionne pas à tous les coups avec tout le monde. Mais, globalement, on est satisfait.» Au-delà de ce partenariat, Nico Gazerro se rend aussi régulièrement dans les écoles pour donner des conférences. Ses explications.