Lucas Malcotti, le regard déjà tourné vers les Jeux de 2028 : "Je veux repartir pour quatre ans"
Quatre mois après les championnats d'Europe à Bâle, Lucas Malcotti reprend la compétition ce week-end. La déception de sa non-participation aux Jeux Olympiques de Paris passée, l'escrimeur saviésan se projette déjà sur les quatre ans qui doivent le conduire à Los Angeles en 2028.
La dernière fois qu'il est apparu en compétition, Lucas Malcotti était éliminé en huitièmes de finale de l'épreuve par équipes des championnats d'Europe disputés à Bâle. Un peu plus de quatre mois plus tard, l'heure du retour aux affaires a sonné pour l'escrimeur saviésan. Il lance ce week-end sa nouvelle saison par les championnats suisses organisés à Zurich. Une semaine plus tard, il retrouvera la Coupe du Monde de Berne où il avait triomphé l'an dernier devant son pote Alexis Bayard. "Ces deux prochaines semaines seront assez intenses, mais elles promettent un joli retour à la compétition."
Le Valaisan de 29 ans a profité de l'été pour prendre soin d'un corps qu'il dit avoir "traumatisé" durant le printemps. "J'ai eu quelques pépins physiques en mars, mais la période de qualification olympique m'a poussé à tirer sur la corde. Je n'avais pas d'autre choix que de forcer. Je sens maintenant que j'ai encore besoin d'un peu de temps pour retrouver le 100% de mes capacités. Je prends l'entière responsabilité de ce que j'ai fait subir à mon corps, mais je regarde vers l'avant. Je sais où je veux aller."
Le papa de l'équipe
À l'heure de se lancer dans cette saison 2024/2025, l'escrime suisse se trouve à un tournant. Un nouveau cycle débute, sans celui qui était sa figure de proue ces dernières années : le Lucernois Max Heinzer qui a pris sa retraite. "Désormais, c'est moi qui suis le papa de l'équipe", sourit Lucas Malcotti. "Ce nouveau rôle me convient à merveille, car je n'ai jamais caché que l'équipe est quelque chose qui me transcende. Nous avons désormais quatre ans devant nous pour construire quelque chose de solide, avec un nouveau coéquipier et un nouvel entraîneur que l'on doit encore trouver. Je n'ai aucune appréhension, au contraire. Je sens que nous avons quelque chose à aller chercher sur ces quatre prochaines années."
Après avoir manqué la qualification pour Paris cet été, le regard du Saviésan est donc déjà tourné vers 2028, année des prochains Jeux Olympiques, ceux de Los Angeles. "Mon corps n'y est pas encore, mais ma tête en a envie. Je veux repartir pour quatre ans", souffle-t-il. "J'espère qu'Alexis Bayard est dans le même état d'esprit. Je sais qu'on a encore des choses à montrer ensemble. Même si l'on risque de se faire mettre des bâtons dans les roues, à titre personnel, je vais tout faire pour qu'on y arrive. Mais avant les Jeux, d'autres étapes nous attendent. Des Coupes du Monde, des championnats du Monde. De belles années sont devant nous."
Des entraînements à Sion en attendant une vraie structure
Lucas Malcotti se veut donc optimiste malgré les obstacles à surmonter. La question du soutien financier de la part de la fédération n'est pas encore tout à fait réglée et l'absence d'un entraîneur complique la donne au niveau du travail collectif.